La campagne référendaire, première du genre en Algérie, conçue et organisée par l'Autorité nationale indépendante pour les élections (ANIE), lancée le mercredi 7 octobre, est dominée par l'appel à une forte mobilisation des citoyens pour voter le 1er novembre en faveur de la nouvelle Constitution, inscrite dans le cadre des réformes décidées par le Président Abdelmadjid Tebboune qui avait promis une révision de la Loi fondamentale du pays durant la première année de son mandat présidentiel. A la télévision et sur le terrain, en différents points du pays, les membres du Gouvernement, les responsables de partis politiques et les activistes de la société civile, habilités à intervenir dans la campagne référendaire, selon l'arrêté publié par l'ANIE, fixant les règles de la campagne référendaire, ont insisté majoritairement sur la signification du choix du 1er novembre pour le référendum, symbole de fidélité au sacrifice des chouhada, sur la motivation principale du projet de révision constitutionnelle, qui est d'amorcer en grand l'édification de l'Algérie nouvelle, et, plus immédiatement, sur le sens que revêt le vote des Algériens, à savoir renforcer la stabilité et la sécurité du pays. Pour le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, qui intervenait à M'Sila, le vote en faveur du projet de l'amendement constitutionnel constitue «un pas vers l'immunisation du pays». Le médiateur de la République, Karim Younes, a souligné, pour sa part, à Constantine, que «le projet de l'amendement constitutionnel permettra à l'Algérie d'ouvrir une nouvelle page sur la voie de l'édification et consacre la souveraineté et la volonté du peuple dans le cadre de l'égalité et de la justice loin des dépassements et de toute forme de corruption», a-t-il fait valoir, en exprimant le souhait de «voir le citoyen assumer son rôle et d'aller voter pour ce document, initiateur de changements et en mesure de répondre à ses préoccupations». A Alger, le vice-président du mouvement El Bina national, Ahmed Dane, a, quant à lui, appelé, lors d'un meeting, le peuple à voter «massivement» au référendum du 1er novembre pour «le parachèvement du processus de réformes engagées dans le cadre de l'édification de l'Algérie nouvelle». Il a souligné, dans le même cadre, que la nouvelle Constitution «tend à préserver et à protéger l'identité et les constantes nationales, consacrer l'indépendance de la justice et garantir les droits et libertés». Jeudi dernier, à Blida, les acteurs du mouvement associatif ont soutenu que le projet de révision de la Constitution accorde la part belle à la promotion du mouvement associatif sportif et de jeunesse et à son soutien avec tous les moyens. Ils ont mis l'accent sur la «large part» accordée par le projet d'amendement de la Constitution à «l'organisation de la jeunesse dans le cadre du mouvement associatif et son soutien avec tous les moyens matériels et humains», soulignant que le projet «reconnaît les jeunes en tant qu'importante force d'énergie qui requiert l'engagement de l'ensemble des conseils et corps dans un espace leur permettant de faire émerger leurs énergies créatives et innovantes, tout en mobilisant les moyens institutionnels pour révéler leurs capacités.» Les dirigeants de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) ont participé activement à la campagne référendaire en mettant l'accent sur l'intérêt des travailleurs et des paysans à s'impliquer dans la bataille pour la nouvelle Constitution. Ainsi, lors d'une conférence régionale des cadres syndicaux de la région Ouest, tenue à Oran, le SG de la Centrale syndicale, Salim Labatcha, a indiqué que le projet d'amendement constitutionnel constitue «un passage obligé pour la construction d'une Algérie nouvelle, comme le stipule plusieurs articles, qui concernent notamment la lutte contre la corruption et l'amélioration des actes de gestion». A Mila, le SG de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a appelé les Algériens à s'unir autour du projet d'amendement constitutionnel et à le plébisciter le 1er novembre prochain, considérant qu'il nécessite «un avis consensuel». Quant au président du Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (Nada), Abderrahmane Araar, qui était à Guelma, il a insisté sur la qualité de partenaire donné à la société civile dans le projet de révision constitutionnelle.»