La campagne de sensibilisation et d'explication du projet d'amendement de la Constitution, soumis à référendum le 1er novembre prochain, a connu, une semaine après son lancement, une forte mobilisation des partisans de cette révision constitutionnelle, initiée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Chefs de partis politiques, acteurs de la société civile, responsables d'organisations patronales et syndicales, membres du gouvernement, députés et personnalités politiques ont multiplié, cette semaine, les rassemblements, les meetings et les rencontres de sensibilisation pour exhorter les Algériens à soutenir la révision de la Constitution en votant Oui. Pour les partisans de la nouvelle Constitution, la réforme de la loi fondamentale traduisait la volonté indéniable du chef de l'Etat d'aller de l'avant sur la voie de la concrétisation des aspirations du peuple en vue de réaliser des avancées démocratiques irrévocables pour le peuple algérien et la nation. Dans leurs discours, les animateurs de cette campagne ont tenté de sensibiliser les électeurs sur le contenu du projet pour qu'ils puissent faire un choix éclairé. La nouvelle présidente du parti Tajamoue Amel El Djazair (TAJ), Fatma Zahra Zerouati, a affirmé que le projet d'amendement de la Constitution apporte des "garanties fortes" visant à impliquer le citoyen dans l'édification de la nouvelle Algérie, soutenant que "le moyen légal de parvenir à un changement est de voter pour la révision constitutionnelle proposée". "La date du 1er novembre est une opportunité pour opérer un véritable changement et remettre le train sur les rails via la nouvelle Constitution qui promet la construction de fortes institutions pour une Algérie meilleure", a-t-elle ajouté. Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Baadji Abou El Fadl s'est félicité, de son côté, des dispositions de la nouvelle Constitution, affirmant que celle-ci "consacre le principe de l'alternance au pouvoir à travers la limitation des mandats et ferme définitivement la porte au despotisme". Lire aussi: L'amendement de la Constitution pierre angulaire du processus de changement Il a appelé le peuple algérien à voter en faveur du projet d'amendement de la Constitution, estimant que la nouvelle Constitution sera "la source de toutes autres réformes tant espérées et revendiquées par le Hirak pour une Algérie nouvelle". Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni a qualifié la nouvelle Constitution de celle "des libertés par excellence", soulignant que le projet soumis au référendum prévoit de "nombreux articles" relatifs aux libertés individuelles, collectives et associatives. Le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, a lancé également un appel au peuple algérien pour voter Oui afin de "préserver le processus des réformes". Exprimant le "soutien total" de son parti au projet d'amendement de la Constitution, le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, qualifiant ce texte de "pas important pour l'édification de l'Algérie nouvelle". "Notre parti soutient et adhère aux changements constitutionnels opérés et votera 'Oui' pour cette nouvelle Constitution, élaborée après plusieurs rencontres de consultation auxquelles nous avons participé avec une série de propositions, dont plusieurs ont été prises en considération", a-t-il affirmé. De son côté, le Mouvement de l'Entente nationale (MEN) a appelé les Algériens et les Algériennes à "contribuer collectivement" au succès du référendum pour "jeter les bases" de l'Algérie nouvelle". Le parti "El-Fadjr El-Djadid" de Tahar Benbaïbeche a estimé, quant à lui, que voter "Oui" lors du référendum sur le projet de révision de la Constitution était le choix "le plu s judicieux" pour "mettre le pays à l'abri des soubresauts". Participer à l'avènement de la nouvelle ère Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a soutenu que le vote en faveur de l'amendement de la Constitution est "le garant de l'unité nationale et de l'avenir du pays, et ouvre la voie à une participation effective du peuple à l'édification de l'Algérie nouvelle", appelant les paysans à "participer activement à l'avènement de cette nouvelle ère". Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha, a affirmé que la nouvelle Constitution "préservera les acquis du peuple et de la classe ouvrière", et que les revendications formulées par le Hirak du 22 février seront satisfaites grâce à la révision de la Constitution, exhortant les travailleurs à répondre à l'appel du devoir. L'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a estimé que le référendum du 1er novembre prochain, constituera "un point de départ amorçant une nouvelle étape dans le parcours militant singulier du peuple algérien". Le secrétaire général de l'Organisation nationale des enfants des moudjahidine (ONEM) Khalfa Mebarek a appelé, lui, à une participation massive au référendum du 1er novembre prochain, estimant que le projet de révision de la Constitution englobe toutes les questions relatives à la gestion de l'Etat. Le secrétaire général du Syndicat national des magistrats (SNM), Issaad Mabrouk, a qualifié les dispositions de la nouvelle Constitution en matière de pouvoir judiciaire d' "inédites" à même de "contribuer à la consécration d'une "véritable" indépendance de la justice. Le président par intérim du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, a exhorté, quant à lui, les membres du Conseil à "assumer leur rôle" afin d'expliquer le contenu de ce projet et les amendements apportés afin d'"édifier la nouvelle Algérie qui répond aux aspirations du peuple". Lire aussi: Constitution: nécessité de voter en faveur du nouveau texte pour une Algérie nouvelle Lui emboitant le pas, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, a insisté sur la nécessité d'une forte participation au référendum, exhortant les députés à s'investir dans la campagne pour sensibiliser les électeurs sur ses objectifs, à savoir "l'avènement d'une Algérie nouvelle garantissant les droits et les libertés individuelles et collectives". Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait, de son côté, estimé que l'adoption de la nouvelle Constitution permettra "d'asseoir les bases de l'Algérie nouvelle". Pour le premier ministre, Abdelaziz Djerad, la nouvelle Constitution instaure les "fondements d'une approche plus globale" de la gestion des affaires de l'Etat, et "élargit considérablement le rôle du Parlement mais aussi de l'opposition, consacre les libertés individuelles et collectives de manière plus claire et confirme fermement le principe du contrôle à tous les niveaux". Le chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le Général de Corps d'Armée, Saïd Chanegriha, a soutenu, pour sa part, que le référendum sur le projet de révision de la Constitution "sera indéniablement un autre jour de victoire pour le peuple algérien". De son côté, le conseiller auprès du président de la République, chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l'étranger, Nazih Berramdane, a affirmé que la société civile constituait la "pierre angulaire" de la démocratie participative, dans le cadre de la nouvelle Algérie. Enfin, le Commandant du Mouvement des Scouts musulmans algériens (SMA) Abderrahmane Hamzaoui, a affirmé que le référendum du 1er novembre prochain est une "continuité du processus lancé par le Hirak populaire qui permettra de jeter les bases pour l'édification de l'Algérie nouvelle."