Un mois après le coup d'envoi de la rentrée scolaire 2020-2021 qu'il avait donné depuis l'école primaire Abderrahmane El Akhdari, à Batna, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a estimé que les statistiques concernant l'épidémie de Coronavirus dans les établissements scolaires, sont positives et ne conduisent pas à décider la fermeture des écoles. Depuis le barrage Boukerdane (Tipaza) où il a lancé, hier, la campagne nationale de reboisement, le Premier ministre s'est interrogé : «Pourquoi fermerions-nous les écoles? Y a-t-il un pays au monde qui a fermé ses écoles?». En référence à l'augmentation des cas de contamination au Coronavirus enregistrée depuis plusieurs jours, Abdelaziz Djerad a fait savoir que «dans l'éventualité où des cas positifs sont enregistrés dans les écoles, chaque cas sera traité séparément, sans porter préjudice à l'intérêt de l'élève». Il a rappelé que «l'Etat s'acquitte de ses devoirs et continuera à le faire envers ses citoyens». Toutes les décisions prises précédemment dans le cadre de la gestion de la crise de la Covid-19 interviennent «après consultation du Comité scientifique, des spécialistes et des scientifiques algériens qui œuvrent selon une approche pratique, précise et objective, tant en Algérie qu'à l'étranger», a poursuivi le ministre, affirmant que «les décisions et les mesures sont prises graduellement et au moment opportun». Il a appelé, en outre, à l'impératif «de respecter les avis des scientifiques, des médecins et des spécialistes, loin de tout débat byzantin», en évitant «toute précipitation dans la prise de décisions». Il a également insisté sur la prévention, et donc le respect du protocole sanitaire mis en application dans les écoles, collèges et lycées ainsi qu'à l'Université, appelant les parents d'élèves, les syndicats et tous les personnels du système éducatif à s'unir et mener une action nationale et responsable pour protéger nos enfants. «A l'instar des autres pays du monde, nous sommes en pleine guerre et le respect strict du protocole de prévention est l'unique solution à même de faire face à la Covid-19 et de juguler sa propagation», a fait remarquer le Premier ministre. Concernant le vaccin, Abdelaziz Djerad a confirmé que «l'Algérie établissait actuellement des contacts avec plusieurs laboratoires pour acquérir le vaccin attendu contre le nouveau Coronavirus», rappelant que «tous les scientifiques, les médecins et les compétences algériennes reconnues à l'échelle mondiale sont associés à ces négociations pour s'assurer que l'utilisation de ce vaccin n'engendrera aucune complication» sur la santé. «Toutes les instructions, orientations et recommandations préconisent la vigilance et la prudence avant l'utilisation d'un quelconque vaccin pour s'assurer de son innocuité et son efficacité», a-t-il ajouté. Dans un contexte sanitaire national (plus de 1.100 nouveaux cas «durant les dernières 24h», selon le bilan donné le 20 novembre) et mondial, d'augmentation du nombre de cas de contaminations au Coronavirus, l'inquiétude est compréhensible, mais les Algériens sont constamment appelés à faire preuve de plus de vigilance face à ce virus respiratoire qui circule et qui n'épargne personne. Ils doivent s'en tenir aux mesures de base que sont la distanciation physique, le port du masque et le lavage des mains, qui peuvent sauver des vies, alors que le relâchement peut coûter la vie. Les protocoles sanitaires doivent être appliqués dans toute leur rigueur. L'organisation des rentrées scolaire, universitaire et de l'enseignement professionnel, au vu de la situation sanitaire induite par la pandémie de la Covid-19, avait longtemps concentré l'attention des élèves et des étudiants, ainsi que leurs parents et les enseignants, qui ont attendu de connaître la décision des pouvoirs publics concernant la date de la rentrée dans ces différents cycles. Cette question a été plusieurs fois à l'ordre du jour de réunions du Conseil des ministres présidées par le Président Abdelmadjid Tebboune. Rappelons qu'à l'occasion de la rentrée scolaire, Abdelaziz Djerad avait déclaré que le retour des élèves aux bancs des établissements éducatifs constituait un retour «à la vie qui continue et refuse tout arrêt ou retard». Il avait appelé les élèves à «cohabiter avec la pandémie de la Covid-19, sans qu'elle n'ait d'impact sur leur scolarité, ni sur les programmes pédagogiques», les incitant à «se focaliser sur leurs études et à éviter toute forme de pression psychologique».