«Nous avons une situation géopolitique extrêmement déstabilisée depuis plus de dix ans», a indiqué hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, l'analyste politique Mustapha Heddam. Datant de 2012, cette situation de déstabilisation a commencé, a-t-il ajouté, avec les conflits créés en Libye, plus que la situation sécuritaire, sociale et politique «extrêmement compliqué» dans la région du Sahel, notamment au Mali. Au-delà de la situation alarmante à nos frontières, ce qui est nouveau, depuis deux à trois mois, a précisé M. Haddam, ce sont ces déclarations hostiles d'un certains nombre de pays contre l'Algérie. Selon l'intervenant, ces pays ont réagit au refus de l'Algérie au processus de normalisation et au maintient d'un certaine nombre de positions, notamment vis-à-vis de la question palestinienne et sahraouie. Cela s'inscrit, estime t-il, dans le cadre d'un processus de déstabilisation de la région. «Ce que nous voyons en Libye est la tentative de créer une situation et une atmosphère difficile pour l'Algérie. C'est aussi pour empêcher que le plan algérien s'applique», explique-t-il. Après avoir indiqué que le problème libyen est un problème central pour l'Algérie, l'analyste politique a souligné que «ceux qui sont intéressés par une situation de déstabilisation dans notre pays, sont ceux qui ont des intérêts dans la région, particulièrement l'ancienne puissance coloniale». «L'Algérie est un pays pivot dans cette région et ces tentatives menées par certains nombre de capitales ne représentent aucun danger pour le pays sauf si ces tentatives trouvent l'aide et le soutien des forces intérieure». A ce propos, il a appelé les Algériens à se mobiliser en créant un front intérieur dans l'intérêt du pays. Commentant cette politique internationale imposée par les occidentaux, M. Heddam la perçoit comme un moyen, pour ceux-ci, de persister dans les guerres, des massacres et des interventions arbitraires pour remettre en cause la souveraineté des Etats africains, plus précisément du Maghreb et du Sahel. Du point de vue de l'Algérie face à ces menaces, il rappelle que celle-ci entend défendre ses frontières, comme il a clairement signifié le général de Corps d'Armée, Saïd Chanegriha, Chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP). Pour lui, le premier principe de notre pays est de laisser les peuples choisir leurs dirigeants, une position que l'Algérie considère déterminante et fondamentale pour l'équilibre du monde.