Le Conseil national des journalistes algériens (CNJA) a salué les efforts du ministère de la Communication visant à réintégrer les journalistes ayant perdu leur emploi, qualifiant cette initiative de «pas positif», s'inscrivant dans le cadre de la garantie de la protection sociale des professionnels du secteur. Dans un communiqué dressant l'état des lieux du secteur de la presse au cours de l'année 2020, le Conseil a estimé que «l'aide apportée par le ministère de la Communication en vue de réintégrer les journalistes et les travailleurs qui ont perdu leur poste d'emploi au sein des entreprises médiatiques relevant du secteur public, est un pas positif qui s'inscrit parmi les revendications du Conseil concernant le droit des journalistes à la protection sociale de l'Etat». Dans le même contexte, le CNJA a souligné la nécessité de «mettre en place un mécanisme de travail transparent et règlementé entre la tutelle et le partenaire social afin de garantir une meilleure prise en charge des conditions des journalistes, principalement la perte de l'emploi due à la fermeture, au licenciement arbitraire et au non-paiement des salaires par les entreprises». Le communiqué cite également le décret exécutif n° 20-332 du 22 novembre 2020, fixant les modalités d'exercice de l'activité d'information en ligne et la diffusion de mises au point ou de rectifications sur le site électronique, considérant que ce texte se veut un «pas supplémentaire visant à combler le vide dans la loi organique relative à l'information». Abordant plusieurs affaires qui étaient «au cœur des préoccupations des journalistes», l'organisation syndicale a estimé que «l'existence de près de 200 médias bénéficiant des recettes des annonces publiques de l'Etat est à même d'absorber le chômage et les demandes d'emploi dans le secteur», appelant le ministère de la Communication à «se lancer dans une révision profonde du concept d'organe de presse et à mettre en place des mesures strictes en vue de mettre un terme au phénomène d'exploitation illégale des fonds de l'Etat dédiés au soutien de la presse». Par ailleurs, le CNJA a appelé l'Agence Algérie presse services (APS) a mettre «la tarification de l'abonnement sur le fil d'information au profit des sites électroniques dans le cadre d'une formule étudiée visant à participer à la promotion de l'activité de la presse électronique et à l'accompagnement de son développement, et ce, dans le cadre de la lutte contre les fake-news et en application de la décision de la Présidence de la République relative à la diffusion exclusive de l'information officielle par le biais de l'APS». Le CNJA s'est dit soulagé du retour du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Algérie après son hospitalisation en Allemagne, priant Dieu Tout-Puissant d'offrir à l'Algérie les moyens de poursuivre le projet d'édification de l'Algérie nouvelle, l'une des revendications du Hirak populaire».