Le représentant du Front Polisario aux Nations unies (ONU), Sidi Mohamed Amar, a affirmé que «la cause sahraouie avait pris un nouveau tournant depuis le 13 novembre en poursuivant la lutte armée», ajoutant que l'adhésion à toute opération de négociation était tributaire des développements sur le terrain et du sérieux du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale (AG) de l'ONU. Lors dune conférence de presse organisée mardi sous la présidence de la RASD, sur l'actualité de la cause sahraouie suite à la reprise de la lutte armée, M. Sidi Amar a indiqué que «le peuple sahraoui mise sur sa résistance et sa volonté pour arracher ses droits à part entière», ajoutant que la «cause sahraouie a entamé une nouvelle phase après le 13 novembre suite à la violation par le Maroc de l'accord du cessez le feu et la poursuite de la lutte armée». «Toute adhésion à n'importe quelle opération de négociation reste tributaire des développements sur le terrain et du sérieux du conseil de sécurité et de l'AG de l'ONU», souligne-t-il. «La seule solution du conflit sahraoui consiste en la garantie à notre peuple son droit intangible à la liberté et à l'indépendance», insiste le diplomate sahraoui, affirmant qu'il «n'y a actuellement aucune opération de négociation». Par ailleurs, il a imputé le retard accusé dans la nomination d'un nouvel envoyé du SG de l'ONU au Sahara Occidental, à la position de l'occupant marocain. M.Sidi Amar a réitéré, par cette occasion, le droit du Front Polisario à se défendre par tous les moyens légitimes dont la lutte armée, ajoutant que le Front reste ouvert à toute éventuelle solution pacifique assurant le respect ferme du droit du peuple sahraoui à l'indépendance». Au sujet de la situation des droits de l'Homme induite par la violation constantes de ces droits par le Maroc dans les villes occupées, le même responsable sahraoui a déclaré «c'est la France qui entrave la mise en place d'un mécanisme onusien pour les surveiller». 510 opérations militaires contre l'armée d'occupation marocaine en 67 jours de lutte armée Le Secrétaire général du ministère de la sécurité et de la documentation sahraoui, Sidi Oukal a fait état, mardi, de l'exécution de 510 opérations militaires contre l'armée marocaine en 67 jours de combat depuis la reprise de la lutte armée, en réponse à la violation marocaine de l'accord de cessez-le-feu, le 13 novembre de l'année dernière. «L'Armée sahraouie a mené 510 opérations de combat entre attaques et bombardements contre l'armée marocaine, avec une moyenne de 8 opérations par jour», a déclaré M. Oukal lors d'une conférence de presse tenue, aujourd'hui, au siège de la présidence de la République sahraouie, consacrée à l'examen des derniers développements de la cause sahraouie politiquement et militairement après la reprise de la lutte armée, dans la quelle ont pris part l'ambassadeur sahraoui chargé de l'Europe et de l'Union européenne, Oubi Bouchraya El Bachir et le représentant du front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Amar. A une question sur les pertes enregistrées dans les rangs de l'occupant marocain, le responsable sahraoui a relevé l'existence de pertes considérables dans ses rangs, voire humaines et des dégâts matériels dans les bases militaires marocaines. Concernant l'usage d'avions par l'occupant marocain contre l'armée sahraouie, M. Sidi Oukal a affirmé que «le régime marocain utilise toutes les armes et les matériels en dépit de sa discrétion à l'égard de la guerre», ajoutant que «la région est entrée dans une guerre intensifiée qui vas s'accroitre à l'avenir». Le SG du ministère de la sécurité et de la documentation sahraoui a expliqué la raison de la discrétion du Maroc à l'égard des batailles en cours sur le terrain par le fait que la reconnaissance de l'existence d'une guerre signifie la reconnaissance de l'autre partie et les implications juridiques et économiques qui en résultent ». La situation exige la mobilisation de tous pour faire face aux plans sionistes Le président de l'Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Wihmane, a appelé, mardi, le peuple marocain, toutes catégories confondues, à la mobilisation afin de faire face à la normalisation et aux plans sionistes dans le Maghreb à partir du Maroc. «La situation actuelle exige la mobilisation de tout un chacun afin de faire face à la normalisation», a déclaré M. Wihmane à l'APS, ajoutant que «tout le monde est concerné par cette question. Il ne s'agit pas uniquement des instances opposantes à l'accord de normalisation mais de toutes les catégories du peuple». Faisant savoir que l'entité sioniste cherchait à transférer «l'Etat israélien» dans la région du Maghreb à partir du Maroc, le même responsable a déclaré : «Ils ne planifient pas sur le court terme mais préparent la voie à un nouvel Etat d'Israël». «Savez-vous que les choses sont allées jusqu'à l'ouverture de camps de formation au maniement des armes sous la supervision directe d'officiers et de rabins sionistes dans plusieurs régions du pays», a-t-il révélé, mettant en garde, dans ce sens, contre «les plans visant la désintégration des pays du Maghreb, notamment l'Algérie, la Mauritanie, la Tunisie et la Libye». Pour le militant marocain, l'annonce du régime marocain concernant la normalisation des relations avec l'entité sioniste était moins étonnante que les déclarations des responsables qui ne cessaient de réitérer leur refus à la normalisation, à leur tête le Chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Otmani, qui avait déclaré, peu de semaines avant, que la Palestine et El-Qods étaient des lignes rouges». Il a mis en garde, à ce propos, que «le danger la normalisation réside dans le fait que certaines voix sionistes commencent à s'élever pour faire la promotion de certaines légendes, dont la découverte d'un petit Jérusalem dans le Sud du Maroc et de tombes de certains prophètes juifs», affirmant que ces derniers essayent de tout faire pour prétendre que cette terre leur appartient en vue de l'établissement de leur nouvel Etat. La normalisation, une menace sérieuse tant pour le Maroc que pour l'Algérie. Pour rappel, la majorité des vidéos dans lesquelles le président de l'Observatoire marocain met à nu les plans sionistes dans le Maroc et le Maghreb sont supprimés des pages Facebook.