La nouvelle approche de l'Agence Nationale d'Appui et de Développement de l'Entrepreneuriat (ANADE) envisage d'œuvrer dans une nouvelle approche «purement économique, loin du social du passé». C'est ce qui a été assuré mardi par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat. Intervenant à une conférence de presse au niveau de la direction générale de l'ANADE, Diafat a mis en avant une nouvelle approche de cette agence visant une économie bâtie sur les micro-entreprises en mesure de contribuer à la relance économique. «70,30% des entreprises ayant bénéficié du dispositif ANADE avec un apport personnel de 1 à 2% se retrouvent en difficulté. Les avantages accordés à ces entreprises sont devenus un obstacle amenant à les casser», a-t-il estimé. Le ministre délégué a défendu le nouveau taux d'apport personnel fixé à 15% dans les régions Nord du pays, considérant que c'est un moyen de «présélection» qui contribue à «jauger» le sérieux des entrepreneurs et leur engagement. «Cet apport peut ne pas être, comme auparavant, numéraire (argent) mais plutôt en nature», a-t-il affirmé en précisant que le promoteur pourra demander à un commissaire-priseur d'estimer la valeur de ses biens (un local, un véhicule utilitaire, un bus ou encore des machines) qui représentera une partie de son apport. M. Diafat a, également, annoncé, la possibilité de l'ANADE d'aller au-delà du seuil d'investissement plafonné à 10 millions de dinars lorsqu'il s'agit d'un groupement d'entreprises qui présente un projet porteur. Pour sa part, le taux de l'apport personnel dans le financement mixte est passé de 70% à 50%, a détaillé le ministre qui a assuré que l'ANADE a «anticipé» concernant le financement islamique en incluant ce mode de financement dans les décrets exécutifs. Il souligne qu'il ne reste plus que les banques lancent ces produits. «Toutes ces nouvelles dispositions seront effectives à partir de la semaine prochaine et toutes les agences locales de l'agence ont été informées», a affirmé le même responsable. Abordant le sujet de régularisation de la situation des entreprises en difficulté, M. Diafat a affirmé qu'«il n'y a aura pas d'effacement global des dettes des entreprises en difficulté». Il cite certaines catégories qui pourront bénéficier d'un effacement de leur dette, notamment en cas du décès de l'entrepreneur ou lorsqu'il souffre d'un handicap physique qui l'empêche de poursuivre son activité. Pour ce qui est des dossiers de remboursement par le Fond de garantie des risques de crédits, le ministre a annoncé que 22.576 dossiers ont été finalisés et les bénéficiaires remboursés, alors que 49.713 dossiers sont encore en cours de traitement.