La nouvelle carte archéologique de l'Algérie a été présentée, mardi à Alger, sous forme d'application interactive conçue par plusieurs instances spécialisées en archéologie, relevant du ministère de la Culture et des Arts. Cette carte, dont la réalisation a été lancée en mai 2020 par le ministère de la Culture, se veut une mise à jour de l'Atlas archéologique réalisé par l'archéologue français Stéphane Gsell en 1911 durant la période coloniale, intitulé «Atlas archéologique de l'Algérie». Le livre de M. Gsell (Atlas archélogique de l'Algérie) «avait des dimensions idéologiques et un contexte colonialiste, en ce sens qu'il ne s'était penché que sur les sites archéologiques romains situés dans le nord de l'Algérie», a fait savoir la ministre de la Culture, Malika Bendouda qui a relevé que la nouvelle carte «reflète la réalité historique et civilisationnelle de l'Algérie qui remonte à 2,5 millions d'années et qui englobe toutes les régions de l'Algérie notamment le Sud du pays». Pour la ministre, la réalisation de cette carte s'inscrit dans le cadre de «la sécurité culturelle et du détachement de la carte et du discours culturel du colonisateur français», ajoutant que cette dernière avait touché plusieurs domaines et exigeait davantage de temps pour s'en défaire définitivement.