Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, Smail Chergui, et le nouvel émissaire onusien en Libye, Jan Kubis, se sont mis d'accord lundi sur la nécessité pour l'Union africaine et l'ONU de «coopérer étroitement» en vue de soutenir le processus de paix en cours en Libye conformément aux conclusions de la Conférence de Berlin. «J'ai eu un appel téléphonique productif avec M. Jan Kubis l'envoyé spécial de l'ONU en Libye. Nous avons convenu de la voie à suivre pour une coopération étroite UA/ONU pour soutenir les parties libyennes», a indiqué M. Chergui dans un tweet, soulignant «l'impératif de rester dans le cadre de la Conférence de Berlin» et d'éviter la multiplication des processus. L'entretien entre le chef du CPS et l'emissaire onusien intervient après l'appel lancé, jeudi dernier, par la délégation libyenne à l'ONU en direction de l'Union africaine, l'invitant à parrainer la voie de la réconciliation nationale. «Nous réitérons notre appel à l'Union africaine à parrainer immédiatement la voie de la réconciliation nationale et à ne pas attendre la permission pour cela, car l'Afrique est la seule à pouvoir jouer ce rôle, en raison de ses expériences antérieures et de sa connaissance de la question libyenne et sa spécificité», a souligné, le représentant permanent de la Libye à l'ONU, Taher al-Sunni, dans son intervention devant le Conseil de sécurité. L'Union africaine(UA) a plaidé depuis le déclenchement de la crise libyenne, en faveur d'une solution politique libo-libyenne, loin de toute ingérence étrangère. Le processus de dialogue en Libye a connu des progrès décisifs au cours de ces derniers mois. Outre le cessez-le feu mis en vigueur depuis le 23 octobre dernier et la désignation d'un nouvel émissaire onusien, le processus a vu l'organisation d'une série de réunions importantes dont celle qui se tient ces jours-ci à Genève en Suisse pour élire un exécutif unifié devant gérer la période de transition d'ici aux élections du décembre prochain.