Le Comité de suivi de la Convention du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), relative aux personnes handicapées, a été installé jeudi dans le but d'élaborer une nouvelle loi répondant aux exigences de cette catégorie. Dans une déclaration à la presse en marge de cette installation, le président du CNDH, Bouzid Lazhari a affirmé que l'Algérie avançait «à pas sûrs» vers le changement de la loi relative à la protection des personnes handicapées, précisant que les droits de l'Homme étaient au cœur des préoccupations des régimes constitutionnel et législatif algériens qui consacrent pas moins de 40 articles à cet effet. La mise en place de ce Comité vise, selon le même responsable, à honorer les engagements internationaux de l'Algérie et mener à bien les missions du CNDH qui œuvre «au suivi de l'application des recommandations, ratifiées par l'Algérie, des instances internationales». Cet organe est constitué des départements gouvernementaux concernés par cette catégorie sociale, à l'instar de la Solidarité, de l'Education nationale, de la Justice et de la société civile, lesquels activeront dans le cadre de «la politique participative», a-t-il expliqué. Et de rappeler que l'Algérie «avait accepté de transmettre aux instances internationales compétentes des rapports sur les mesures légales, les politiques et les stratégies mises en oeuvre en matière de protection des droits de cette catégorie». De son côté, Mme Aïcha Kouadri, présidente de la Commission permanente de la Femme, de l'Enfant et des Personnes vulnérables, a indiqué que le Comité était composé également de membres de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), dans l'objectif de parvenir à un cadre permettant la participation des handicapés, notamment les non-voyants, aux élections à titre individuel. Le Comité s'emploiera à amender l'actuelle loi et intégrer davantage les enfants handicapés dans les écoles publiques, tout en préservant les écoles spécialisées. Intervenant par la même occasion, la présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), Atika Mameri s'est félicité de l'installation du Comité, estimant que le problème de cette frange sociale est purement une question de droits de l'homme.