L'évaluation de la situation générale du pays sur les plans sécuritaire, politique et économique a été à l'ordre du jour de la réunion périodique du Haut Conseil de sécurité, tenue hier, sous la présidence du Président Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, selon un communiqué de la Présidence de la République. «Après avoir écouté les interventions des membres du Haut Conseil de sécurité sur les questions inscrites à l'ordre du jour, le président de la République a donné ses instructions aux responsables, chacun dans son domaine de compétence», ajoute la même source. «Aussi, le Président Tebboune a salué les efforts consentis pour la préservation de la stabilité générale du pays, notamment ce qui a trait à la lutte contre le nouveau Coronavirus (Covid-19) et le lancement réussi de l'opération de vaccination anti-Covid-19», conclut le communiqué. Cette réunion intervient après le discours du Président Tebboune annonçant la dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN, ainsi qu'un remaniement ministériel, et à la veille du 2ème anniversaire du Hirak authentique. Hier, le Président Tebboune a signé le décret concernant la dissolution de l'APN. A propos du remaniement ministériel, rappelons que dans son discours prononcé, jeudi, à l'occasion de la Journée nationale du Chahid et aussi pour marquer le premier anniversaire de son élection à la Présidence de la République, le Président Tebboune a affirmé «avoir pris connaissance des critiques dûment faites par les citoyens» concernant la faible performance de «certaines autorités locales et nombre de secteurs ministériels». «J'ai entendu l'appel et j'ai décidé d'opérer un remaniement ministériel, qui sera annoncé dans les prochaines 48 heures», a-t-il déclaré précisant que ce remaniement «concernera les secteurs ayant enregistré, à notre sens et du point de vue des citoyens, des lacunes dans l'accomplissement des missions et le règlement des problèmes du citoyen». Le Gouvernement remanié devra s'atteler à une vraie bataille économique pour remettre l'Algérie dans la voie du développement national et répondre aux besoins du pays dans tous les domaines. Ce remaniement doit favoriser la reprise de l'investissement en levant les blocages bureaucratiques qui, souvent, ne sont justifiés par aucune disposition réglementaire et freinent la réalisation de projets créateurs d'emplois et de revenus, en particulier pour les jeunes. L'expérience malheureuse des dernières décennies a montré que le rôle de l'Etat et du secteur public économique est déterminant dans l'effort de développement. La levée du verrou bureaucratique ne signifie pas permettre à l'Administration de continuer comme elle le faisait avant, c'est-à-dire exempter les investisseurs du respect des dispositions législatives et réglementaires destinées à défendre les intérêts de la collectivité nationale et les droits des citoyens, mais il est attendu de l'Administration plus de célérité dans le traitement des dossiers. Rappelons que la dernière réunion du Haut Conseil de sécurité a eu lieu le 4 janvier dernier et avait été consacrée à l'évaluation de la situation générale, notamment politique et économique, ainsi que des derniers développements dans l'environnement régional direct et international. Le président de la République avait alors «insisté sur le maintien de la vigilance à tous les niveaux afin de permettre à l'Algérie d'enclencher les étapes importantes à venir en adéquation avec les défis de l'année 2021, à la lumière des développements inédits survenus récemment dans la région, et particulièrement dans l'espace régional voisin».