Revenant sur les nouvelles décisions prises par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres tenu dimanche dernier, l'ancien ministre des Finances et envoyé spécial de L'Union africaine (UA), Abderrahmane Benkhalfa, a qualifié ces mesures de «très importante vu le contexte sanitaire et économique particulier que vit le pays depuis des mois». Il a noté, également, que toutes les dispositions annoncées en faveur du secteur industriel, pharmaceutique et halieutique, particulièrement, s'inscrivent dans l'urgence de la mise en œuvre du plan de la relance économique visant à construire un modèle économique basé sur la loi de l'offre et de la demande, déterminant le prix des produits sur le marché. L'expert financier met, ainsi, le point sur l'impératif de la libéralisation de l'économie nationale. Pour parvenir à asseoir une économie solide et résiliente, il a pensé qu'il est nécessaire d'accorder de la valeur et de l'importance aux différents facteurs économiques afin de se libérer de la logique rentière et de la dépendance à l'étranger. Il a estimé, dans ce sens, que «les collectivités locales dont les communes ont un rôle prépondérant à jouer dans l'exécution du plan de la relance économique», ce qui «redonnera un nouveau souffle à ces administrations», remettant, toutefois, en question le rôle des administrations dans la gestion des affaires commerciales, affirmant que «celles-ci ne devraient pas gérer les dossiers sensibles du foncier, des crédits ou des donations». Concernant la décision du chef de l'Etat d'associer les opérateurs économiques et des investisseurs dans des perspectives du développement économique et la récupération du foncier industriel non exploité, M. Benkhalfa, qualifie ces deux dispositions d'«indispensables et indissociables». Elles permettraient, selon lui, à créer de «la valeur ajoutée dans l'exécution des réformes économiques», mettant en avant la nécessité de «définir et fixer les modalités réglementaires régissant l'investissement». Il a appelé à faire participer tous les acteurs économiques dans cette perspective pour donner davantage de crédibilité à l'Etat . «Le Gouvernement devra se focaliser dans son plan de relance sur l'industrie de transformation et de montage qui attire la main d'œuvre», a-t-il précisé, réitérant l'impératif de réguler le marché et l'éradication du marché parallèle. «Il faut revoir la politique des subventions pour la relance économique», a-t-il conclu.