Lors de son entrevue avec des responsables de médias nationaux, diffusée lundi soir, Abdelmadjid Tebboune a évoqué l'éventualité d'organiser les élections législatives et locales à la même date, estimant qu'il s'agit d'une «revendication légitime» de la classe politique. Les prochaines élections, a-t-il insisté, «ne ressembleront en rien à celles du passé». Le Président Tebboune a confirmé que l'argent, qu'il soit sale ou «propre», n'aura aucune influence sur les élections. Il a rappelé que rien dans la Constitution et dans la loi n'impose un taux de participation pour valider les résultats des élections. Ailleurs dans le monde, a-t-il fait remarquer, la participation n'est pas forte. Ce qui est sûr, c'est que l'argent n'aura pas d'influence et si un élu passe à travers les mailles de la loi et qu'il s'avère après qu'il a bénéficié illégalement d'un apport d'argent pour son élection, il sera déchu de son mandat par décision de justice et sera remplacé. Le Président Tebboune a parlé sans préjugés, ni arrières- pensées en s'adressant aux Algériens, pour répondre aux questions qui les préoccupent. Il a tourné en ridicule les rumeurs des sites électroniques dans un pays voisin diffusant depuis l'Europe, colportées contre sa personne, notamment celles en lien avec son état de santé et sa prétendue démission et contre des institutions de l'Etat comme la Présidence de la République et l'Armée nationale populaire (ANP). Les animateurs de sites électroniques installés à l'étranger et spécialisés dans la diffusion de mensonges pour s'attaquer à l'Algérie, devront faire preuve de plus d'imagination et trouver autre chose pour leurs «suiveurs», car leurs derniers bobards, présentés comme des vérités ou au moins des prévisions infaillibles, – des ragots qui viennent de «nos voisins», a-t-il précisé – ont été éventés en quelques paroles par le principal concerné, le Président Tebboune qui a même paru, quelques fois, s'en amuser, en évoquant devant les directeurs de deux médias nationaux, la campagne de rumeurs qui l'a visé ces dernières semaines. Pour satisfaire les demandes de leurs sponsors étrangers, les bonimenteurs professionnels obligés de poursuivre la désinformation, vont tenter désespérément de semer le désespoir chez les Algériens, mais le public crédule qui les suit se rétrécit dans notre pays. Pourquoi cette désaffection vis-à-vis des bonimenteurs ? L'explication a été donnée par le président de la République qui a dit que ces personnes constituent «une minorité qui tente d'imposer ses opinions à une majorité silencieuse. Ce sont là, a-t-il poursuivi, des voix des parties étrangères à des fins connues». La voix de la minorité est prise en compte si, a-t-il fait observer, elle est au service des intérêts du pays, mais elle ne doit pas imposer ses opinions à la majorité. Le Président Tebboune a cité des faits, en apparence anodins, qui bloquent le processus du changement et qui prouvent qu'il y a une contre-révolution velléitaire animée par à divers niveaux par des opposants au changement. Il a mis, encore une fois, l'accent sur le rôle de l'argent sale distribué à des personnes chargées de provoquer des troubles en connivence avec d'autres qui sont détenues. «Nul ne peut stopper le cours du changement», a indiqué M. Tebboune lors de son entrevue avec des responsables de médias nationaux, diffusée lundi soir, affirmant que «l'Etat a lancé les changements revendiqués par le peuple algérien, tandis que des personnes limitées à la mentalité sclérosée réclament le changement, tout en refusant eux-mêmes de changer». «Le développement de l'Etat passe par l'évolution de son peuple», a-t-il soutenu. A propos du Hirak authentique qui appelait à «un changement institutionnel», le Président Tebboune estime que la plupart, de ses revendications sont satisfaites. Quant à ceux qui sortent pour d'autres raisons qui ne sont pas toutes en phase avec les revendications du Hirak authentique, leur slogan appelant à «une gouvernance civile» n'a pas changé depuis 15 ans», a-t-il souligné. Le Président Tebboune a abordé le remaniement ministériel, et pas un changement total du Gouvernement «par respect au peuple», ajoutant qu'un changement profond du Gouvernement interviendra après les prochaines élections législatives. A propos de sa maladie : c'était une période délicate, a-t-il dit, mais il est en bonne santé et en voie de rétablissement total.