Soutenus par les engagements pris par le groupe informel Opep+, pour la réduction du quota des extractions de pétrole et la chute récemment de la valeur du dollar ainsi que le lancement des campagnes de vaccination anti-Covid-19 à travers le monde, les prix du pétrole rebondissent fortement. En dépit de l'amélioration de la situation du marché pétrolier, les investisseurs restent prudents et optimistes à la fois, notamment, à la veille de la tenue de la 14ème réunion ministérielle des 23 pays signataires de la Déclaration de Coopération, avant-hier, pour évaluer l'évolution des prix et de la demande du marché mondial de l'or noir. Prenant part à cette réunion, par visioconférence, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué que «le taux de conformité globale à l'accord de la limitation de la production pétrolière conclu entre l'Opep et ses alliés, a atteint les 105 % en janvier 2021, soutenant que ce taux très positif confirme l'engagement de l'ensemble des pays signataires de la Déclaration de coopération à soutenir les efforts de stabilisation des cours du brut». Au lendemain de cette rencontre entre les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, les cours de l'or noir ont augmenté significativement pour atteindre un nouveau record. Selon les dernières statistiques du marché pétrolier, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a progressé de 2,74% à Londres par rapport à la clôture de la veille, soit à 68,60 dollars, alors que ce le prix du baril américain de WTI pour avril a gagné 2,67% par rapport à la veille, se situant à 65,51 dollars. Pour maintenir cette tendance haussière, l'alliance Opep+ a décidé, lors de sa réunion de jeudi dernier de «maintenir leur niveau de production actuel, et ce, jusqu'à fin avril prochain», a souligné M. Arkab, précisant que «les participants ont convenu de prolonger, durant le mois d'avril prochain, la baisse décidée en janvier, à savoir de 7,2 millions de barils par jour, en raison de l'incertitude sur l'évolution du marché pétrolier, impacté toujours par la pandémie de la Covid-19». Les pays producteurs du pétrole restent vigilants et attentifs à l'évolution du contexte sanitaire qui, jusqu'alors, a eu des effets imprévisibles et négatifs sur l'investissement dans ce secteur. Influencé, également, par le manque de perspectives, la crise financière mondiale, la hausse des tensions régionales. La situation économique et financière mondiale n'a pas beaucoup évolué depuis 2020, la raison pour laquelle les pays de l'Opep+ ont estimé «nécessaire la poursuite des efforts de baisse de la production pétrolière décidés début janvier 2021 pour parvenir à une stabilité des prix et à réduire les niveaux des stocks mondiaux de pétrole», a commenté le ministre de l'Energie et des Mines. «Le transport aérien international est à l'arrêt à près de 50 %. C'est le cas également pour le transport terrestre, ce qui influe considérablement sur les prix du pétrole. Nous devons être encore prudents, surtout avec le nouveau variant du virus» a-t-il ajouté. L'Algérie a toujours respecté les décisions de l'Accord Opep+ depuis mai 2020. «Le quota de production nationale est maintenu à 876.000 barils par jour», a affirmé M. Arkab. Malheureusement, l'Algérie n'arrive pas à tirer profit de cette situation.