Le processus menant vers l'Algérie nouvelle poursuit son cours, jalon après jalon. La prochaine étape: les élections législatives. Le président Abdelmadjid Tebboune a convoqué le corps électoral pour le samedi 12 juin 2021. En effet, le président de la République a signé jeudi un décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le 12 juin 2021 en vue de l'élection des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), indique un communiqué de la Présidence de la République. Le président Tebboune a également signé le 10 mars 2021, l'ordonnance portant loi organique relative au régime électoral. Après la révision de la Constitution, le président de la République a initié la révision de la loi électorale, loi fondamentale qui a des effets directs sur l'ensemble du paysage politique. La nouvelle loi met en place des règles qui consistent à assurer une meilleure gestion et un meilleur contrôle des opérations électorales, empêchent l'intrusion de l'argent dans la confection des listes de candidats et dans les campagnes électorales, encouragent les jeunes à participer à la vie politique et permettent que les élections se fassent dans un esprit de régularité et de transparence. La Commission de contrôle des finances qui va être instituée aura pour tâche essentiellement de surveiller tous les mouvements de fonds qui concernent les candidats. C'est le fruit du hirak lancé le 22 février 2019, forgé par l'alliance Peuple-Armée autour de deux objectifs principaux : empêcher le 5ème mandat envisagé par le clan Bouteflika et combattre la corruption. Le hirak a atteint son but et a ouvert la perspective d'une Algérie nouvelle débarrassée de la ‘issaba (le gang) et dotée d'institutions qui seront immunisées contre l'influence des «oligarques» et de leur argent. Des institutions qui seront investies par les jeunes compétents et engagés au service du pays et des intérêts du peuple. Cette perspective a commencé à se concrétiser avec l'élection présidentielle le 12 décembre 2019 de Abdelmadjid Tebboune à la présidence de la République, puis le référendum sur la Constitution votée le 1er novembre et la promulgation d'une nouvelle loi électorale appelée à modeler un paysage politique moralisé et sain. La pandémie de coronavirus a constitué un handicap dans le timing prévu. Dès l'apparition du premier cas du Coronavirus le 25 février 2020, les pouvoirs publics ont placé en priorité n°1 la santé des Algériens. Ainsi, l'Algérie a mis en place un dispositif de lutte contre la propagation du coronavirus, semblable à celui des autres pays confrontés à la pandémie, consistant principalement en la fermeture des frontières; la suspension des transports de voyageurs terrestres, maritimes et aériens; la fermeture des établissements d'enseignement; la suspension des activités commerciales non essentielles; la fermeture des lieux publics accueillant du monde; la fermeture des mosquées; l'interdiction des rassemblements; les mesures de confinement accompagnées des gestes «barrière»: distanciation sociale et mesures d'hygiène personnelle et de désinfection. Chaque jour, en fin d'après-midi, le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, informe les Algériens sur le nombre de nouveaux cas, de décès ainsi que de guérisons enregistrés sur les 24h. Le respect discipliné de ce dispositif par les Algériens a permis la maîtrise de la pandémie et un retour progressif à la normale. La vie politique et économique a ainsi pu commencer à reprendre ses droits. Au plan politique, les élections législatives ont donc été fixées au 12 juin prochain. Elles seront suivies, certainement à la rentrée, par les élections locales. Ce processus mis en œuvre grâce au hirak forgé par l'alliance Peuple-Armée, n'est pas du goût d'activistes «identitaires» qui tentent depuis des mois de créer un autre hirak animé par des courants islamistes et berbéristes extrémistes, parfaitement identifiés, connus pour leurs appels à l'ingérence étrangère dans les affaires du pays et qui se sont également singularisés par leurs mots d'ordre hostiles aux services de renseignement et à l'armée. Leur manifestation d'hier à Alger a été caractérisée par la faiblesse de la mobilisation qui les a contraints à en écourter la durée. De toute évidence, les Algériens ne veulent pas gêner le processus engagé par le Président Tebboune qui vise à édifier une Algérie nouvelle, au bénéfice de tout le peuple.