La première traversée sur la ligne maritime régulière, destinée exclusivement à l'exportation, entre Alger et la capitale mauritanienne, Nouakchott, a démarré lundi dernier du port d'Alger. En effet, le directeur général de la société, Mustapha Hamadou, a souligné à l'occasion que cette nouvelle ligne, supervisée par la société «Anisfer Line» spécialisée dans le transport maritime, réduira le délai d'exportation vers la Mauritanie à cinq jours. La cérémonie de lancement de la traversée s'est déroulée en présence de représentants des ministères des Affaires étrangères, du Commerce et de l'Industrie ainsi que de la Direction générale des douanes (DGD). L'entreprise organise tous les 20 jours un nouveau voyage sur cette ligne pour exporter divers produits algériens vers la Mauritanie ainsi que vers les autres pays africains voisins. Lors de ce premier voyage, des matériaux de construction de fabrication locale ont été transportés à bord du navire Imedghassen appartenant à la société algérienne «GMA» et qui a une capacité d'expédition de 1.000 conteneurs. M. Hamadou a souligné que l'ouverture de cette ligne maritime, qui est la première ligne directe vers l'Afrique, permettra à l'Algérie d'exporter ses différents produits vers le continent africain dans un délai record. Elle permet également, poursuit-il, d'offrir les meilleures conditions pour préserver les marchandises et les protéger des dommages, soulignant que l'opération s'est déroulée avec des capacités 100% algériennes. «Avec l'arrivée des produits algériens à Nouakchott par voie maritime, il est possible d'utiliser «facilement» des routes terrestres pour livrer les marchandises vers d'autres pays africains, comme le Mali, le Sénégal et d'autres», a-t-il ajouté dans ce sens. En outre, M. Hamadou a relevé que «l'ouverture de cette ligne répond à la forte demande exprimée par les exportateurs algériens qui souhaitent accéder aux marchés africains, notamment à l'Ouest du continent». De son côté, le directeur général de la compagnie de transport maritime GMA, Ali Ourak a affirmé que l'ouverture de cette ligne d'exportation est le fruit d'une coopération algéro-algérienne à même de générer des fonds importants en devises dépensés auparavant dans l'affrètement auprès d'armateurs étrangers. A cet effet, M. Ourak a appelé les autorités publiques à «faciliter l'ouverture d'autres lignes maritimes vers d'autres destinations et continents», y compris l'octroi de crédits bancaires en faveur de compagnies algériennes spécialisées dans le transport maritime en vue de renforcer leurs potentialités d'exportation. Pour sa part, le directeur du suivi et de la promotion des échanges commerciaux externes au ministère du Commerce, Salim Regad a estimé que l'activité de fret maritime national «est très modeste actuellement», préconisant d'œuvrer pour sa promotion et l'accompagnement des exportateurs algériens pour pénétrer les marchés européens et africains.