Il faut passer du Hirak des rues au Hirak des institutions, estime le président du mouvement El Bina El-Watani, Abdelkader Bengrina, estimant, jeudi depuis El Eulma (Sétif), qu'il est convaincu que les prochaines échéances électorales constituent une opportunité pour ce passage. «Le but est d'imposer le changement à travers les réformes qui seront adoptées par le prochain Parlement», a-t-il déclaré lors d'un meeting qu'il a animé à l'occasion d'un repas d'Iftar collectif ayant réuni, jeudi, à une salle des fêtes à El Eulma, à l'initiative du bureau de wilaya de sa formation politique, plusieurs membres des bureaux local et national et des militants du parti. Abdelkader Bengrina a appelé le peuple, toutes catégories confondues, à «une large participation aux élections législatives, prévues le 12 juin prochain, pour le changement», affirmant que son parti «est prêt à entrer en lice au titre de la campagne électorale qu'il mènera à travers l'ensemble du territoire national, afin d'expliquer son programme et de présenter ses candidats au peuple». Pour le président du mouvement El Bina El-Watani, la garantie du développement et la protection de la stabilité et de la souveraineté «seront les principaux axes du discours de la campagne électorale des prochaines législatives», car les complots visant notre pays sont manifestes. «L'Algérie nouvelle ne doit pas laisser place aux disparités sociales et régionales. Cela ne saurait se réaliser qu'à travers un véritable changement, en mettant en place des institutions républicaines légitimes élues par le peuple loin de l'influence de l'argent sale, de la corruption et de toute pression interne ou externe, et le lancement des réformes économiques, sociales et politiques escomptées», a-t-il poursuivi. A une autre occasion, il y a quelques jours, lors d'un rassemblement populaire organisé à la Maison de jeunes Slimane-Amirat à Sour El-Ghozlane (Sud de Bouira), le président d'El Bina El-Watani a insisté sur la nécessité de rassembler toutes les parties, dont les partis politiques, la presse, les syndicats, la société civile et les associations pour «réussir le pari et sortir le pays de l'impasse actuelle». «L'Algérie nouvelle a besoin de nouveaux partis politiques, de nouveaux responsables et de nouvelles pratiques ainsi que d'une nouvelle gestion en vue d'édifier les institutions d'un Etat démocratique et de droit», a-t-il affirmé, ajoutant que le pays «a aussi besoin d'une armée forte pour sécuriser son territoire et ses frontières. Une armée unie avec le peuple pour sauvegarder les acquis de l'indépendance et la souveraineté du pays».