Les militants et sympathisants de Rachad et du MAK sont avertis qu'ils sont sous le coup de l'arsenal législatif anti-terroriste et risquent des poursuites judiciaires pour leur appartenance à une organisation terroriste, après l'inscription de ces deux mouvements sur la liste des organisations terroristes. C'était prévisible : l'Algérie a classé Rachad et le MAK sur la liste des organisations terroristes. Elles seront donc traitées comme telles ainsi que leurs soutiens et tous ceux qui leur expriment, y compris dans les médias, une quelconque forme de sympathie ou d'appui. C'est sur la base des actes hostiles et subversifs commis par ces mouvements pour déstabiliser le pays et attenter à sa sécurité, que la décision a été prise par le Haut Conseil de Sécurité (HCS) au cours de sa réunion périodique, présidée par le Président Abdelmadjid Tebboune, tenue mardi 18 mai 2021. Depuis plusieurs mois, les observateurs avaient noté l'activisme des réseaux de la mouvance de l'ex-FIS regroupés au sein de l'organisation Rachad et des réseaux du MAK, qui cherchaient à partir de l'étranger où ils sont installés, à faire sortir le Hirak de sa démarche pacifique et à l'amener à une escalade dans la provocation. Dans son édition du mois de mai, la revue El Djeïch avait fustigé ces deux mouvements «qui s'allient aux ennemis de l'Algérie pour attenter à sa sécurité et à sa stabilité, en recrutant des mercenaires, en entraînant des traîtres et en les préparant à exécuter des opérations terroristes à l'intérieur du territoire national pour tuer des Algériens et détruire la Patrie». La revue avait souligné que le MAK, sans le citer, «ne représente guère la région de Kabylie, laquelle a donné naissance à des héros ayant défendu et porté l'Algérie dans le cœur et sont tombés au champ d'honneur, à l'image de Cheikh El Haddad, El Mokrani, Fatma N'soumer, Amirouche et Abane Ramdane, ainsi que des milliers de martyrs issus de cette région qui ont sacrifié leur vie pour que l'Algérie vive unie». El Djeïch a rappelé que depuis des années, les traîtres du MAK «n'ont de cesse de rendre visite à l'entité sioniste usurpatrice, non pas à des fins de tourisme ou pour prier dans les Lieux Saints d'El Qods, mais pour se tenir devant le Mur des Lamentations, verser des larmes et solliciter au passage le secours et supplier les ennemis pour qu'ils les aident à établir leur République platonicienne imaginaire». Le 25 avril dernier, un communiqué du ministère de la Défense nationale dévoilait une dangereuse conspiration ciblant l'Algérie, fomentée par le mouvement séparatiste «MAK». «Dans la poursuite des investigations sécuritaires relatives à l'opération menée, la fin du mois de mars 2021, par les services de sécurité relevant du MDN, ayant permis le démantèlement d'une cellule criminelle composée de partisans du mouvement séparatiste ''MAK'', impliqués dans la planification d'attentats et d'actes criminels lors des marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays, en sus de la saisie d'armes de guerre et d'explosifs destinés à l'exécution de ses plans criminels, une dangereuse conspiration ciblant le pays, fomentée par ledit mouvement a été dévoilée», indiquait la même source. «En effet, les graves aveux donnés par l'ex-membre du mouvement subversif ''MAK'', le dénommé H. Nouredine, aux services de sécurité, ont révélé l'existence d'un plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives et implorer l'intervention étrangère dans les affaires internes du pays», avait précisé le MDN, ajoutant que «ce plan a levé le voile sur l'implication de plusieurs membres du mouvement séparatiste ''MAK'', ayant bénéficié d'entraînements au combat à l'étranger avec le financement et le soutien de pays étrangers». Au début du mois d'avril, le Haut Conseil de Sécurité s'était déjà penché sur les actes subversifs et les graves dérapages émanant de ces deux mouvements, qui exploitaient les marches hebdomadaires. A ce propos, le président de la République avait affirmé que l'Etat serait intransigeant face à ces dérapages, qui sortent du cadre de la démocratie et des droits de l'Homme, donnant instruction pour l'application immédiate et rigoureuse de la loi en vue de mettre terme à ces activités non innocentes et à ces dépassements sans précédent, notamment à l'égard des institutions et symboles de l'Etat, et qui tentent d'entraver le processus démocratique et développemental en Algérie.