Fallait-il s'attendre à ce que la demi-finale aller de la Ligue des champions s'engage sur le signe de la violence et non de la sportivité ? Le duel qui a opposé l'Espérance de Tunis au Ahly du Caire ce samedi 19 juin était programmé pour 17 h (heure algérienne), mais finalement, il n'a été engagé qu'avec une heure de retard au stade Hammadi-Agrebi de Radès après que des affrontements dans les gradins entre des fans de l'EST et les forces de l'ordre aient eu lieu. «Les forces de l'ordre étaient contraintes d'utiliser du gaz lacrymogène, ce qui a perturbé l'échauffement des joueurs, notamment d'Al Ahly, atteints par les gaz et contraints de rentrer au vestiaire». L'entrée en matière de cette importante rencontre a failli faire retarder bien plus le coup d'envoi. Tenant du titre, Al Ahly a pris une grosse option sur une participation à une nouvelle finale de la Ligue des champions en s'imposant sur le terrain de l'Espérance Tunis (1-0). Les Egyptiens étaient les premiers à se procurer les premières situations et mettre la pression sur les locaux qui donnaient des signes de déstabilisation bien que Ben Cherifia mettait en échec Mohamed Sherif qui se voyait ensuite refuser un but pour hors-jeu. Deux équipes qui ne donnaient nullement l'impression de venir de nulle part mais, elles voulaient arriver à des standards de très haut niveau, tout au long de la partie qui ne fut pas facile, puisqu'il s'agissait pour les Tunisiens de s'envoler vers le Caire avec une victoire dans le cadre du match retour. On remarquait sur le terrain cette philosophie de jeu avec le ballon chauffé pour énerver et déstabiliser l'équipe visiteuse. Sauf que cette équipe égyptienne se trouve être suffisamment rodée à de pareilles rencontres et qu'il est difficile de croire venir à bout, et pour preuve, le club cairote montait en puissance et faisait mouche sur des contres mettant souvent en danger le gardien de l'EST. A la 67′ lancé par Dieng à la limite du hors-jeu, Mohamed Sherif s'en allait battre Ben Cherifia en deux temps et avec l'aide du poteau (0-1, pour offrir un gros avantage avant la manche retour dans une semaine en Egypte. L'autre match de la soirée n'est autre que celui qui avait mis en duel les deux formations le Wydad Casablanca et les Kaizer Chiefs. Un match qui aurait pu être en la faveur des Marocains, si ce n'est l'absence d'un jeu collectif emporté tout au long de la rencontre par des actions individuelles. Immense déception pour le Wydad Casablanca qui se fait douter. Il était pourtant donné favoris. «On a tous cette envie d'aller le plus loin possible, de gagner chaque match, ce qui fait, peut-être, la différence entre chaque équipe, c'est le talent. Nous avons l'esprit de la gagne, on le travaille, il est dommage que l'on perde une rencontre africaine sur notre terrain. C'est ce qui fait mal et aujourd'hui, c'est le cas, nous devons tout refaire et revoir nos stratégies», déclarait le capitaine de l'équipe du WAC. Les hommes de Faouzi Benzarti ont concédé cette très mauvaise opération en s'inclinant à domicile contre les Kaizer Chiefs (0-1). «Les locaux nettement dominateurs, les Marocains ont eu plusieurs opportunités pour prendre les devants mais le gardien des Sud-Africains, Bvuma, a réalisé une magnifique claquette pour détourner une tête du Libyen Ellafi. En face, les Amakhosi ont fait preuve d'un maximum de réalisme et, sur un contre, Blom a servi le Serbe Nurkovic, oublié en pleine surface et qui a fusillé Tagnaouti (0-1, 34e). Un but d'abord annulé à tort en raison d'un hors-jeu inexistant, mais finalement validé par la VAR à juste titre».