La violence dans le football ne concerne pas que les supporters des compétitions professionnelles. Les violences de supporters sont donc opportunistes et davantage dirigées contre les joueurs et les arbitres car elles dépendent du déroulement du match. Elles peuvent être particulièrement graves, et parfois même davantage lors des matches professionnels. L'Espérance Sportive Tunis vient d'être sévèrement sanctionnée par le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football. Le rappel des faits : en juin, les Sang et Or sont éliminés en demi-finales de la Ligue des champions suite notamment à une défaite à domicile contre Al Ahly (0-1) au stade Hammadi-Agrebi de Radès à l'aller. Le coup d'envoi de ce match avait été donné avec une heure de retard suite à des incidents en tribunes entre des «supporters» qui étaient, selon une estimation des organisateurs, 5 000 à être autorisés à être dans les gradins. Les officiels du match ont indiqué dans leurs rapports qu'il y avait des accrochages entre la police et le public du club tunisien dans les tribunes et des jets de projectiles de la part du public sur le terrain et envers la police. Pas de supporters pour l'EST Comme il fallait s'y attendre, ces événements ne pouvaient rester impunis. Des sanctions tombent, leurs répercussions vont perturber le champion de Tunisie qui va inaugurer sa prochaine campagne de LDC sans le soutien de ses supporters, non seulement, mais également devra s'acquitter d'une amende de 60 000 dollars (environ 56 000 euros). Ce n'est pas la seule sanction. Le jury disciplinaire de la CAF qui s'est réuni ce mardi rend plus lourd la facture. La formation tunisienne paie les débordements de ses fans lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions contre Al Ahly. Elle décide quatre matches à huis clos, dont 2 avec sursis (valable deux ans). «Rappelons que l'EST est actuellement à la recherche d'un nouvel entraîneur après l'éviction de Mouine Chaabani, avait déjà écopé d'une sanction similaire (2 matches à huis clos) en janvier 2019.» Des sanctions se bousculent chez l'EST Décembre 2015, l'Espérance de Tunis connaît une pareille sanction, trois matches à huis clos. Une décision de la Ligue tunisienne de football qui fait suite aux violences intervenues lors de rencontre de championnat face au Stade Tunisien (4-1). Sanction assortie d'une amende faisant objet de réparation du stade de Radés pour cause de dommages occasionnés par leurs supporters. Le calendrier des sanctions de l'EST ne désemplit pas, selon le journal électronique GNET News le 8 avril 2020. Le club est interdit de supporters durant trois matches plus une amende de 3 000 DA. Obligeant à l'Espérance de prendre toutes les dépenses de réparation des dégâts engendrés lors du match, interdiction de banc pour deux matches à l'entraîneur de l'Espérance Faouzi Benzarti, plus d'une amende 1 000 DA, blâme au bureau directeur de l'Espérance pour avoir failli à sa mission d'encadrement de son public sportif , plus gel des activités de l'arbitre de la rencontre et du 4e arbitre pour ne pas avoir signalé sur la feuille de match, tous les incidents survenus pendant et après la rencontre, suspension des activités du dirigeant de l'EST, Riadh Bennour, jusqu'à complément d'enquête. La violence «se dissoudra» que lorsque la responsabilité de tous est engagée.
