Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, s'est penché, avant-hier avec les directeurs de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) et de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), respectivement MM. Mustapha Zikara et Malik Ikhelef, sur les raisons de ralentissement de l'investissement en Algérie, et celle du manque du foncier industriel, qui se fait rare dans les zones urbaines. Ce constat n'est pas nouveau. Lors de cette rencontre, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de restructurer l'ANDI et le dégel des dossiers de projets d'investissements en suspens « dans le cadre de l'application des lois ». Faciliter l'accès au financement et foncier industriel est une condition nécessaire pour libérer l'investissement dans le pays. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de développement et de promotion de l'investissement national (déclin) et profitera aux jeunes entrepreneurs qui se plaignent depuis des années de blocages de leurs projets. Les problèmes de la bureaucratie sont largement évoqués. Il est impératif, selon le ministre, d'adopter « une nouvelle vision des mécanismes de travail de l'Agence de l'ANDI et revoir son organisation pour conférer davantage de transparence à l'opération de traitement des dossiers qui lui sont soumis, et à travers la numérisation des différentes étapes du processus d'investissement en vue de faciliter les mesures administratives y afférentes », a indiqué un communiqué du ministère. Il a abordé avec les deux responsables les questions relatives à la promotion de l'investissement et aux obstacles rencontrés par les investisseurs, rappelant, à l'occasion « le rôle important et pivot de l'Agence, en tant qu'outil de promotion et d'attractivité des investissements étrangers dans le cadre de la politique économique publique et au titre de ses missions ». M. Zeghdar veut restructurer cette agence et lui redonner un nouveau souffle à travers, entre autres, « l'enrichissement d'une série de textes juridiques et réglementaires liés à l'investissement que le ministère œuvre à actualiser », a-t-il affirmé. Il a appelé au dégel des dossiers de projets en suspens et de trouver des solutions plutôt que de bloquer leur mise en œuvre, ce qui porte préjudice à l'Agence et à l'investissement dans le pays. L'acte d'investir ou d'entreprendre en Algérie est confronté à une série d'obstacles lié non seulement à l'octroi de crédits, mais aussi à celui de l'accès au foncier industriel. De grands projets industriels sont bloqués à cause du manque de terrain. Egalement, à cause de la mauvaise gestion des zones industrielles et la distribution du foncier au niveau de ces zones qui se trouvent dans un état de délabrement total. Lors de sa rencontre avec le DG de l'ANIREF, M. Ikhelef, le ministre a fait le point sur l'urgence de réhabiliter et d'entretenir les zones industrielles. Remettre de l'ordre dans ces structures en apportant des solutions pratiques aux « obstacles ralentissant l'achèvement de quelques zones industrielles, notamment le financement, le raccordement au réseau électrique et le respect des cahiers des charges ». Le ministre a estimé qu'il « est nécessaire d'accélérer le rythme des travaux pour offrir des fonciers destinés à l'investissement et créer de véritables projets industriels ».