En 2020, la Compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach) et la société espagnole Naturgy ont racheté les parts de la société espagnole Cepsa dans le gazoduc Medgaz qui achemine le gaz algérien vers l'Europe. Depuis, la Sonatrach contrôle 51% du gazoduc, alors que Naturgy en contrôle 49%. Un partenariat qui permet aux deux fournisseurs de gaz de renforcer leur positionnement sur le marché européen et faire face à la concurrence américaine et russe. Le groupe Naturgy est soumis à une offre publique d'achat lancée par le fonds australien IFM, en janvier passé. « Le gouvernement espagnol a donné son accord pour une OPA partielle que veut lancer le fonds australien IFM, à condition notamment qu'il s'engage à maintenir une activité en Espagne », a indiqué un communiqué du ministère de l'Economie espagnole. A savoir que la Sonatrach détient 4% des parts de la société espagnole Naturgy. La compagnie nationale des hydrocarbures n'a, à aucun moment, exprimé son souhait de céder ou de vendre ses parts dans Naturgy. L'Espagne lourdement impactée par la crise sanitaire veut tirer profit de cette OPA qui sera largement bénéfique à l'acheteur. « L'objectif principal des conditions fixées est de protéger l'intérêt public en maintenant le siège social et l'activité en Espagne, en assurant une gestion financière prudente, en soutenant les investissements fondamentaux pour la transition énergétique et le maintien de la cotation en bourse », a-t-il expliqué, assurant que « l'IFM devra maintenir une partie significative des effectifs du groupe en Espagne qui sera entretenue et s'assurer que le groupe ne perde pas le contrôle de ses filiales ». Pour rappel, le Fonds de l'investissement australien avait annoncé en janvier dernier son « intention de lancer une OPA sur 22,69% du capital du géant espagnol de l'énergie Naturgy, pour un montant maximum de 5 milliards d'euros ». A noter qu'une offre publique d'acquisition ne devra pas dépasser les 30% des actions de l'entreprise cible. « L'offre concerne 220 millions d'actions de Naturgy, au prix de 23 euros par action, ce qui signifie que le montant maximum à payer par IFM serait de 5 milliards d'euros », selon les explications données auparavant par le fournisseur de gaz. Par ailleurs, cette démarche s'inscrit dans le cadre de faciliter et encourager l'accès aux investissements aux étrangers et la réformes des entreprises espagnoles. Naturgy qui a vu ses bénéfices chuter en 2020 veut récupérer ses pertes et renforcer ses investissements déjà lancés dans le développement de l'éolien et du solaire en Espagne, en Australie et au Chili. L'ex-Gas Natural Fenosa, rebaptisé Naturgy en 2018, vise à devenir un producteur et fournisseur d'énergie mondial hors du secteur gazier, à travers la diversification de ses activités. Les deux actionnaires dans le gazoduc Medgaz entretiennent des relations commerciales depuis des années.