«Une réunion est prévue prochainement au Conseil de la nation, avec la participation de l'Assemblée populaire nationale (APN), en présence du ministre des Affaires étrangères», pour mettre au point «une stratégie de coordination et d'intégration» sur les positions de l'Etat algérien sur les différentes questions régionales et internationales. Cette information a été donnée par le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil à Alger, lors de la cérémonie d'ouverture, jeudi 2 septembre, de la session parlementaire 2021-2022, qui s'est déroulée en présence du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, et des membres du Gouvernement. A cette occasion, Salah Goudjil s'est exprimé à propos de la décision de l'Etat algérien de rompre ses relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc, une décision qu'il a accueillie comme «nécessaire, voire indispensable», indiquant que le Maroc «doit comprendre définitivement que l'Algérie ne tolèrera jamais les manœuvres auxquelles il recourt depuis longtemps». Le président du Conseil de la nation a rappelé les dernières déclarations du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger qui a énuméré les principales manœuvres marocaines depuis 1963. Il a fait observer que l'Algérie avait essayé, dans le passé, de fermer les yeux sur certaines manœuvres du Maroc pour plusieurs considérations, mais, cette fois-ci, le Royaume «est allé jusqu'à permettre à l'ennemi de l'Algérie et des pays arabes de menacer l'Algérie depuis son territoire, dans le cadre d'une visite officielle, avec l'assentiment du ministre marocain des Affaires étrangères». Il a appelé, dans ce sens, les partis politiques et les acteurs de la société civile à «la sensibilisation» des citoyens «aux menaces» qui guettent le pays. Le président du Conseil de la Nation a rappelé le rôle de l'Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l'Armée de libération nationale (ALN) «dans la protection des frontières et de la stabilité du pays». Salah Goudjil a salué le fait que la diplomatie algérienne ait retrouvé «son rôle traditionnel» et «sa prééminence» dans le traitement «des dossiers régionaux importants et délicats», estimant que c'est là une preuve que «les principes de Novembre sont rétablies». Il a appelé à renforcer la diplomatie conventionnelle par la diplomatie parlementaire, soulignant l'importance du rôle du Parlement algérien dans l'expression des positions de l'Algérie sur toutes les questions soulevées et leur transmission aux différents Parlements du monde.