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L'Algérie et le bateau ivre de la Ligue arabe
Monde arabe
Publié dans La Nouvelle République le 12 - 09 - 2021

La Ligue arabe, née du cerveau d'Anthony Eden, ministre des Affaires étrangères de Winston Churchill est un panier à crabes. Il faut être niais pour ne pas voir l'impossibilité de la moindre convergence entre les féodalités moyenâgeuses du Golfe, semi-esclavagistes, créées par l'Angleterre mais patronnées par les USA depuis le Pacte du Quincy. Le pôle arabe dit progressiste a été érodé, usé, affaibli, depuis Camp David et l'alignement de l'Egypte sur les USA.
L'Algérie sait certainement et depuis longtemps que la Ligue arabe, née du cerveau d'Anthony Eden, ministre des Affaires étrangères de Winston Churchill est un panier à crabes. Il faut être niais pour ne pas voir l'impossibilité de la moindre convergence entre les féodalités moyenâgeuses du Golfe, semi-esclavagistes, créées par l'Angleterre mais patronnées par les USA depuis le Pacte du Quincy, d'une part, et d'autre part les régimes arabes issus de révolutions de libération nationale à fortes connotations sociales ou carrément des révolutions sociales dirigées contre l'Etat féodal-confessionnel des Mutawakkilines au Yémen ou Sénoussi en Libye.
Entre les deux pôles existaient, bien sûr, des pays dans l'entre-deux, mais le champ politique arabe était déterminé par ces deux pôles dans des confrontations régulières, permanentes, feutrées ou ouvertes, comme après la paix de Camp David ou l'offre saoudienne de paix à Israël. Le pôle arabe dit progressiste a été érodé, usé, affaibli, depuis Camp David et l'alignement de l'Egypte sur les USA et par des réformes économiques particulièrement perverses de retour dans l'ordre impérialiste comme on l'a vu aussi en Algérie. En 2011, les pétromonarchies plus que jamais cornaquées par les USA ont franchi un nouveau palier dans cette confrontation et s'attachent ouvertement à détruire les Etats qui composaient l'autre pôle : Libye, Syrie, Irak. L'exacerbation de la contradiction a trouvé sa pleine expression et son issue grâce à un nouveau chantier politique ouvert par les USA : le remodelage de la région par la création du Grand ou du Nouveau Moyen-Orient dans lequel ils les ont poussés.
La virilité retrouvée des armées du Golfe tient autant à la présence rassurante du grand ami US qu'aux armées du Soudan, de l'Egypte ou la Jordanie en manque asphyxiant de dollars. Cette exacerbation a aussi trouvé sa pleine expression dans la substitution (visible pour qui sait voir dès l'agression de 2006 contre le Liban) de l'Iran à Israël comme ennemi principal et donc la substitution de la cause saoudienne à la cause palestinienne. Israël apparaît comme l'allié puissant incontournable dans ce combat et l'ami véritable. La Ligue arabe a changé subrepticement de continent politique. Hassan Nasrallah a renoncé à la vieille « tactique de l'unité face à Israël », en dénonçant le rôle de Bandar Ben Sultan dans le terrorisme qui frappe l'Irak depuis 2003 et dans la formation de Daesh. La contradiction au sein de la Ligue Arabe devient antagonique. Entre l'identité arabe idéelle et sa signification concrète aujourd'hui de cause saoudienne, entre les intérêts des peuples arabes à rêver d'un autre monde et les intérêts des castes féodales du Golfe à les maintenir sous leur joug et dans le carcan des surréalités idéologiques moyenâgeuses. Les pays du Golfe déclarent renoncer désormais à « la diplomatie » classique, entendez le droit international actuel, pour la diplomatie de défense de leur « sécurité nationale » et d'action préventive contre les menaces. Ils ont agi au Yémen contre la menace iranienne. Vous avez entendu ces mots dans la bouche des dirigeants US et israéliens. Cela signifie que ces pays du Golfe se passeront de l'ONU et de ses résolutions pour défendre leur sécurité nationale.
Il leur suffira de construire des coalitions dans le mimétisme des postures US. Lamamra, notre ministre des AE a dit non à cette mascarade meurtrière. Cela ne suffit plus. Il faut rester dans la Ligue arabe aux côtés de l'Irak et du Liban pour contrarier, par principe, toute image d'un consensus arabe agressif et destructeur des Etats nationaux. Mais peut-on rester sans changer le discours lénifiant actuel face à un Qatar et une Arabie saoudite qui n'hésiteront pas un instant à s'attaquer à notre Etat le moment venu ? Peut-on le faire sans une initiative populaire de lancer un débat, sur les impératifs d'un consensus national autour de la défense de notre Etat que le pouvoir ne peut ramener à ses intérêts particuliers et sur les alliances nécessaires avec les forces amies de l'idée d'indépendance et de souveraineté ?


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