L'Algérie continuera à défendre les causes justes des peuples qui luttent pour le recouvrement de leurs droits fondamentaux et l'exercice de leur droit à l'autodétermination, à leur tête la cause palestinienne. Cette «constante» de la politique internationale de l'Algérie a été rappelée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, dans son allocution à la réunion ministérielle de concertation entre la Troïka du Sommet arabe (Algérie, Tunisie, Arabie saoudite) et le Conseil de sécurité, consacrée à l'examen des crises sévissant dans la région arabe. Pour l'Algérie, il n'y a pas d'autre moyen pour réaliser la paix et la sécurité dans notre région qu'à travers «l'obtention du peuple palestinien de ses droits légitimes pour l'établissement de son Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale», a souligné Ramtane Lamamra. Il a rappelé, à cet égard, l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 242 relative au principe de «la paix contre la terre», une résolution qui prévoit l'interdiction et le refus de l'appropriation des terres d'autrui par la force comme l'indique également la Charte des Nations unies. La résolution a également posé la véritable base de toute résolution acceptable du conflit arabo-israélien qui consiste en le retrait d'Israël des territoires arabes occupés. «Cette base reste l'unique moyen pour le traitement de la cause palestinienne, étant le même principe sur lequel les pays arabes se sont appuyés pour l'adoption de l'initiative de paix arabe lors du sommet de Beyrouth en 2002», a poursuivi le ministre. «Toutefois, a-t-il fait remarquer, la force d'occupation est toujours en violation permanente des dispositions de la Charte des Nations unies, des principes du Droit international et des résolutions successives du Conseil de sécurité en poursuivant ses agressions contre le peuple palestinien frère et les Lieux Saints ainsi que sa politique de colonisation en se dérobant des opérations de paix et de la légalité internationale». Face à ces pratiques et ce blocage, le chef de la diplomatie algérienne a appelé la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, à «assumer ses responsabilités historiques et juridiques et à contraindre Israël à se conformer à la légalité internationale en mettant fin à son occupation des terres palestiniennes». D'autre part, Ramtane Lamamra a exprimé «la disponibilité de l'Algérie à poursuivre ses efforts de soutien aux frères libyens et à les faire profiter de l'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale, comme l'avait affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune», avant d'ajouter : «Nous sommes convaincus que la préservation de la sécurité et de la stabilité de la Libye assurera la stabilité des pays voisins, influencés directement par ce qui se passe dans ce pays frère». Mercredi, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a poursuivi son activité diplomatique intense dans le cadre des travaux de la 76e session de l'Assemblée générale de l'ONU, par la tenue d'une série de rencontres bilatérales avec ses homologues des Etats membres et sa participation à des réunions de haut niveau : réunion ministérielle sur la Libye tenue pour examiner les derniers développements de la situation et les moyens de donner un nouvel élan au processus de mise en œuvre des résultats des conférences de Berlin ; réunion de haut niveau de l'Assemblée générale tenue en célébration du 20ème anniversaire de l'adoption de la Déclaration et du Programme d'action de Durban contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les intolérances; travaux de la réunion ministérielle de concertation entre la Troïka de la présidence de la Ligue arabe, (Algérie, Tunisie et l'Arabie saoudite) et le Conseil de sécurité onusien. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères a tenu des rencontres bilatérales avec ses homologues de France, du Gabon, de Norvège et de Malte, qui ont abordé des questions régionales et internationales et le renforcement de la coopération bilatérale. Avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian, il y a eu des échanges de vues sur les questions les plus importantes à l'ordre du jour de l'Assemblée générale (AG) et du Conseil de sécurité, en plus des derniers développements enregistrés sur la scène régionale, notamment en Libye, au Mali, au Sahara occidental et au Sahel. Lakhdar A. Voir sur Internet