Le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah est arrivé, samedi à Tunis, pour représenter le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux de la 30ème session du sommet arabe prévue ce dimanche. Vendredi, l'Algérie a été représentée par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra aux travaux de la réunion du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères. Les dirigeants arabes auront à débattre, durant leur réunion, des projets de décisions émanant de la réunion du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, concernant les différentes questions arabes, politiques, sécuritaires et économiques. Il s'agit notamment de la question palestinienne dont les développements seront suivis ainsi que la relance de l'initiative de paix arabe, les violations israéliennes dans la ville d'El Qods occupée, les développements de la colonisation israélienne, l'intifada et les réfugiés. Les dirigeants arabes passeront en revue la question du plateau du Golan en Syrie notamment après la reconnaissance, lundi dernier, par le président américain, Donald Trump, de la "souveraineté" d'Israél sur ce plateau occupé depuis 1967, ainsi que d'autres thèmes dont la crise syrienne, la situation en Libye, la solidarité avec le Liban et la question de "l'intervention étrangère dans les affaires arabes". Il s'agit également de débattre des décisions ayant sanctionné la réunion ministérielle socio-économique et d'autres questions.
Des crises durables qui ont besoin de nouvelles conceptions et de décisions décisives Le sommet arabe qui se tiendra, dimanche à Tunis, constitue une occasion pour examiner les questions arabes qui n'ont que trop duré et dont les répercussions et effets se sont étendus touchant divers plans, comme c'est le cas pour la question palestinienne, la situation en Libye et au Yémen et la crise syrienne. Les participants à ce rendez-vous arabe s'emploieront à mettre en lumière les questions susvisées et à examiner les voies de renforcement de la coopération interarabe et d'autres questions engendrées par une scène internationale complexe, à l'instar de la lutte contre le terrorisme et la criminalité. Selon la Ligue arabe, les réunions du sommet verront l'examen de l'évolution des situations dans la région arabe et des modes et moyens à même de permettre d'aller de l'avant dans le soutien du processus de l'action et de la coopération interarabe dans les différents domaines politique, économique, social, et culturel qui sont susceptibles de contribuer à l'instauration de la sécurité, de la stabilité, de la prospérité et du développement des pays et des peuples arabes. Le sommet de Tunis intervient directement après la tenue du sommet Ligue arabe-UE qui s'est tenu en février dernier à Charm El-Cheikh (Egypte)et dont la déclaration n'a apporté aucune nouveauté en ce qui concerne les questions arabes actuelles. Pour ce qui de la cause palestinienne, la déclaration finale dudit sommet a affirmé les positions communes vis-à-vis du processus de paix au Moyen-Orient, y compris la situation d'El-Qods et l'illégalité des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, rappelant l'importance de maintenir le statu quo qui régit la ville sainte d'El-Qods et la nécessité de soutenir l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). S'agissant de la situation en Libye, les participants au rendez-vous de Charm El-Cheikh ont exprimé "leur soutien aux efforts onusiens et à la mise en £uvre de l'accord politique libyen de 2015", appelant les parties libyennes à adhérer aux efforts consentis par l'ONU visant à "faire aboutir" le processus de transition démocratique. En ce qui concerne la crise au Yémen, les participants du Sommet Ligue Arabe-UE ont salué l'accord de Stockholm, notamment le volet relatif au cessez-le-feu à Hodeida et les résolutions 2216, 2451 et 2452 du Conseil de sécurité, faisant part de leur préoccupation de la situation humanitaire gravement détériorée qui impacte des millions d citoyens. Dans ce sillage, ils ont appelé toutes les parties prenantes à œuvrer à parvenir à une résolution politique "durable et globale" au service du peuple yéménite. L'ordre du jour du sommet arabe à Tunis prévoit une clause qui stipule le développement de la Ligue arabe en vertu d'une note élaborée par le Secrétariat général de la Ligue. Devant l'étendue des crises dans les pays arabes et les réactions y afférentes, qui usent, à chaque fois, de termes de condamnation et d'expressions renfermant vœux et dénonciation, le dossier de la réforme des mécanismes d'action est désormais parmi l'un des thèmes ayant refait surface ces dernières années. Un sujet qui est la revendication même d'un nombre de pays arabes, en tête desquels figure l'Algérie qui n'a de cesse appelé à la réforme de la Ligue arabe, à travers la révision des fondements, des instances et des méthodes de travail en son sein, en vue d'être au diapason des mutations survenant dans la région, pour faire primer les intérêts suprêmes de la Nation arabe et faire face aux risques qui la menacent. L'Algérie estime que les circonstances et les défis régionaux et internationaux sans précédent qui ont impacté l'accélération des événements dans le monde arabe et dans son environnement immédiat, ont induit des bouleversements violents et surprenants sur la scène actuelle et aggravé davantage la situation dans les pays arabes, comme les menaces terroristes, faisant de la réforme de la Ligue arabe, une question importante et impérative. Partant, la réforme de la Ligue n'est plus une demande de forme, car elle est devenue une nécessité impérieuse mise à nu par l'incapacité évidente à remédier à des situations et crises d'urgence ayant frappé la maison arabe, particulièrement depuis l'année 2011, d'autant plus qu'aucune solution n'a été trouvée pour les résoudre, à l'instar de la décision du Président américain Donald Trump portant transfert de l'ambassade de son pays vers la ville d'El-Qods, les complications de la situation à Gaza, l'aggravation de la situation en Libye, au Yémen et en Syrie, la dissension qui a affecté la région des Etats arabes du Golfe, ainsi que d'autres questions ayant trait à l'économie, le commerce, la lutte contre le terrorisme et la migration clandestine et autres questions. Le Sommet de Tunis sera une opportunité pour mettre en œuvre un programme qui comporte une vingtaine de dossiers et d'avant-projets, en tête desquels figurent la cause palestinienne et la crise syrienne avec ses implications, la situation en Libye et au Yémen, l'appui à la paix et au développement au Soudan, l'appui à la Somalie, le suivi du développement de la sécurité nationale arabe et la lutte antiterroriste. Indépendamment des derniers développements survenant sur le dossier syrien, notamment après la reconnaissance par Washington de " la souveraineté" d'Israël sur le plateau du Golan occupé depuis 1967, le Sommet n'inscrira pas à son programme, la question de la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe (LA), comme relayée par des observateurs et indiquée par des médias arabes. Le programme contient également un point portant sur les déplacés dans les pays arabes, et qui a été inscrit, à la demande de l'Irak. Le sommet devra également examiner les décisions et plans issues des réunions préparatoires, notamment du Conseil socio-économique dont les travaux ont été sanctionnés par des décisions et plans visant la consolidation de la coopération en matière de développement socio-économique et la lutte contre le terrorisme.
Libye, Syrie, Palestine, dossiers cruciaux Le dossier de la Libye sera crucial dans l'agenda du prochain sommet de la Ligue arabe pour aider ce pays à sortir de la crise, régler les conflits entre les principaux acteurs libyens et trouver une solution pacifique, a déclaré le ministre des Affaires étrangères tunisien, Khémaies Jhinaoui, dont le pays abritera le sommet le 31 mars. Le chef de la diplomatie tunisienne a mis en avant le rôle du Représentant du secrétaire général de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, qui, a-t-il indiqué, a déployé des efforts pour la mise en place d'une feuille de route et d'un processus pacifique. "Identifier une solution pacifique pour la Libye est nécessaire à la sécurité dans la région arabe", a-t-il souligné, déclarant que le sommet sera l'occasion de réaffirmer le soutien à l'émissaire de l'ONU et la volonté de l'aider à poursuivre la mise en application de la feuille de route qu'il a déjà entamé. La Tunisie, a-t-il poursuivi, va abriter dans le cadre des travaux du sommet arabe, une réunion quadripartite, en présence de l'ONU, l'Union africaine, l'Union européenne et la Ligue arabe pour débattre des moyens de concrétiser la feuille de route et de l'organisation d'élections libres en Libye avant la fin de l'année. S'agissant de la reconstruction de la Libye et de la contribution de la diplomatie économique tunisienne dans ce domaine, M. Jhinaoui a indiqué que "le volet économique dans la diplomatie tunisienne est un choix stratégique vu l'importance des défis de développement auxquels fait face la Tunisie". Par ailleurs, la Syrie sera également à l'ordre du jour de toutes les réunions arabes et sera abordée lors du sommet de Tunis, a indiqué M. Jhinaoui cité par l'agence tunisienne TAP. "Les processus politiques de l'heure, a-t-il expliqué, exigent des dirigeants arabes de s'intéresser à la situation en Syrie pour faire sortir le pays de la crise et lui permettre de retrouver sa place au sein de la nation arabe". "La Syrie est l'un pays fondateurs de la Ligue des Etats arabes (LEA) et sa place naturelle est parmi le groupe arabe", a-t-il souligné. Toutefois, "la question de sa réintégration devra être une décision prise à l'unanimité par les dirigeants arabes comme cela fut le cas en 2011 lorsque son adhésion a été suspendue", a-t-il poursuivi. Outre la Libye et la Syrie, les dossiers arabes les plus pertinents qui seront débattus lors du prochain sommet arabe, M. Jhinaoui a relevé que la cause palestinienne et le conflit israélo-arabe seront les deux questions persistantes à l'ordre du jour du sommet. Il s'agira pour les dirigeants arabes d'examiner les moyens de replacer la cause palestinienne en tête de leurs priorités et de celle de la communauté internationale. "Le Sommet arabe va œuvrer pour faire de la cause palestinienne la priorité des priorités des dirigeants arabes. Il sera question d'un nouveau départ dans la perspective de susciter plus d'intérêt pour la cause sur la scène internationale et d'aider les palestiniens à édifier un état indépendant sur ses terres avec pour capital al-Qods acharif ", a déclaré Jhinaoui. Il a souligné que d'autres dossiers d'actualité sur la scène arabe seront abordés lors de ce sommet, dont le conflit au Yémen, tout en mettant l'accent sur le processus politique engagés dans ce pays sous l'égide de l'ONU.
Lamamra: le président tunisien "convaincu que le peuple algérien est capable de construire un avenir meilleur" Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a affirmé, vendredi à Tunis, que le président tunisien, Béji Caid Essebsi "est convaincu quant à la capacité du peuple algérien de construire un avenir meilleur à la faveur de la démocratie, de la cohésion et de la concorde". Dans une déclaration à la presse au sortir de l'audience que lui a accordée le président tunisien, en marge des travaux de la réunion du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, préparatoire du sommet arabe, M. Lamamra a indiqué que "le président tunisien s'intéresse à l'Algérie, de par sa communauté de destin avec la Tunisie". Il a ajouté également que le Président Essebsi "s'est dit absolument convaincu que le peuple algérien qui a accompli des miracles, est capable de construire un avenir meilleur à la faveur de la démocratie, de la cohésion et de la concorde", indiquant qu'il "suit avec intérêt ce qui se passe en Algérie, et est convaincu que le peuple algérien accomplit, comme à l'accoutumée, une action historique bénéfique à l'Algérie et à tous les peuples de la région". "J'ai apporté des explications au président tunisien et nous avons une conviction partagée que l'Algérie et la Tunisie poursuivront la construction de l'édifice maghrébin, et que leur stabilité renforcera la stabilité de la région tout entière", mettant en exergue que "cette coopération et complémentarité seront consolidées à l'avenir, au service des intérêts suprêmes des deux pays et de la région", a-t-il poursuivi. Par ailleurs, M. Lamamra a indiqué avoir "transmis un message du président Abdelaziz Bouteflika à son frère le Président Essebsi", rappelant "le soutien de l'Algérie à la Tunisie pour assurer le succès du sommet arabe". Il a indiqué, en outre, que la rencontre avait constitué une occasion pour les deux parties de passer en revue la situation dans le monde arabe", affirmant qu'il existait "une convergence totale" des vues des deux pays quant aux mesures devant être mises en œuvre en vue de "mobiliser les capacités du monde arabe, pour la défense de la cause palestinienne et face à d'autres défis, dont la question du Golan arabe", relevant "la nécessité d'une forte solidarité entre tous les peuples arabes".
Entretien avec le président de la Commission de l'UA Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a eu, vendredi à Tunis, des entretiens élargis avec le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, en présence du Commissaire pour la paix et la sécurité de l'UA, Ismail Chergui. Tenus en marge de la participation de M. Lamamra à la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, préparatoire au sommet arabe, les entretiens ont porté sur "les questions de la paix et de la sécurité en Afrique", outre "les développements des évènements aux niveaux régional et international" notamment la réunion quadripartite sur la Libye qu'abrite Tunis aujourd'hui en marge des travaux du sommet arabe. Après avoir passé en revue la situation actuelle au Mali, en Libye et au Sahel, M. Lamamra a affirmé "le soutien de l'Algérie aux efforts de l'UA visant la recherche de solutions politiques à ces crises", à travers le dialogue constructif et le règlement pacifique des crises, dans le cadre du respect de la souveraineté des Etats et de la non-ingérence dans leurs affaires internes. Les deux parties ont évalué les résultats de la réunion de la deuxième table ronde sur le Sahara occidental, tenue récemment sous l'égide des Nations unies à Genève, sous la présidence de l'ex-président allemand, Horst Kohler et ce, en vue de renforcer la coopération entre l'UA et l'ONU, dans le cadre des efforts consentis afin d'avancer dans le processus de règlement du conflit au Sahara occidental, entre ses deux parties, le Royaume du Maroc et le Front Polisario. M. Lamamra et le président de la Commission africaine ont passé en revue la coopération arabo-africaine et les voies et moyens de la promouvoir à de larges perspectives, vu les défis et les enjeux communs qui se posent aux deux régions ainsi que les moyens communs et ce, en prévision de la tenue du sommet arabo-africain, prévu à Riyad en fin de l'année en cours. Les deux parties ont mis l'accent sur l'importance de la coordination au niveau africain, à l'effet de relever les défis auxquels font face les Etats africains, y compris la lutte antiterroriste, le crime organisé et la migration illégale, dans le cadre du renforcement de la stabilité et de la sécurité dans le continent africain
Lamamra appelle à la réforme de la ligue arabe Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a appelé, vendredi depuis la capitale tunisienne, à "réhabiliter la Ligue arabe, à travers sa réforme et la révision de son mode de fonctionnement et de ses performances". S'exprimant lors des travaux de la session ordinaire du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, préparatoire du 30eme Sommet arabe, M. Lamamra a indiqué dans son allocution, que la situation "de crise" que traverse la Nation arabe "confirme que nous avons grand besoin d'y remédier par la réhabilitation de notre Ligue arabe, en la réformant et en révisant son mode de fonctionnement et ses performances, afin qu'elle soit au diapason des nouveaux développements régionaux et internationaux ". Le succès du Sommet arabe, poursuit M. Lamamra, "est, avant tout, tributaire de la résolution des divergences et d'actions conformes aux exigences de nos intérêts communs et de notre sécurité nationale". "Ce que vit notre Nation arabe, comme divisions dans le contexte de situations régionales et internationales difficiles, exigent de nous de résoudre nos problèmes par nous-mêmes, en recourant au dialogue, à la négociation et à la franchise, en portant haut les valeurs de solidarité d'entraide et en resserrant les rangs", a-t-il insisté avant d'indiquer qu'"il s'agit là, des meilleures options qui restent, en vue de surmonter les difficultés et la situation critique que traverse nos pays arabes". Dans ce cadre, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que l'Algérie "n'épargnera aucun effort dans la concrétisation du consensus arabe escompté, étant convaincus qu'en prenant en main nos destins, nous saurons concrétiser les attentes et aspirations de nos Etats et peuples". Pour ce faire, M. Lamamra a formulé son vœux de voire le sommet, qui se tiendra dimanche, concrétisé "les résultats escomptés". Evoquant la cause palestinienne, M. Lamamra a affirmé qu'elle restera "en tête de nos priorités, notamment devant le blocage politique dont elle pâtit actuellement, en raison de l'intransigeance de l'occupation israélienne et de ses violations flagrantes des droits de l'homme les plus élémentaires, commises dans les territoires occupés, de son défi à la légalité internationale et de son déni du droit légitime du peuple palestinien frère à fonder son Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale". A cet effet, il a appelé à "intensifier les efforts aux plans régional et international pour que la communauté internationale et l'ONU assument leur responsabilité historique en amenant l'occupation israélienne à respecter les décisions de la légalité internationale, les principes du Droit international, les exigences du processus de paix et les bases sur lesquelles repose la solution à deux Etats". Dans ce contexte, le ministre a réitéré "l'appui permanent et indéfectible de l'Algérie au combat du peuple palestinien pour l'instauration de son Etat indépendant, avec Al Qods Est pour capitale", appelant "les frères Palestiniens à unifier leurs rangs, seul garant du triomphe de leur question légitime".
Faire prévaloir l'approche pacifique et le dialogue dans le règlement des crises arabes L'Algérie qui appelle à "faire prévaloir l'approche pacifique et le dialogue pour le règlement des crises dans le monde arabe, est convaincue que cela constitue la seule voie pour préserver la sécurité de notre région arabe ainsi que la souveraineté et l'unité de nos pays", a rappelé le Vice-premier ministre. L'Algérie "poursuit ses efforts inlassables vis-à-vis des antagonistes libyens et considère que la solution politique demeure la seule voie à même de mettre un terme à la crise libyenne pour préserver l'unité, la souveraineté, la sécurité et l a stabilité de ce pays frère et répondre aux aspirations du peuple libyen au développement et à la prospérité", a poursuivi M. Lamamra. Il a également réaffirmé le soutien de l'Algérie à la "Conférence nationale inclusive des parties libyennes prévue en avril dans la ville de Ghadamès". Concernant la crise en Syrie, M. Lamamra a précisé que l'Algérie "a prôné dès le départ la solution politique qui repose sur le dialogue et la réconciliation nationale, pour préserver la souveraineté et la stabilité de la Syrie ainsi que l'unité de son peuple et de son territoire". Il a réaffirmé le soutien de l'Algérie aux "efforts de l'envoyé spécial onusien pour le Yémen visant à trouver une solution politique qui puisse rassembler les frères yéménites, à la faveur du dialogue global et de la réconciliation nationale pour rétablir leur sécurité et concrétiser les aspirations des Yéménites à la prospérité". Par ailleurs, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, a réaffirmé la position "inébranlable" de l'Algérie qui considère le Golan syrien comme "territoire arabe occupé, conformément aux résolutions de la légalité internationale, notamment la résolution 497 de 1981, laquelle rejette la décision de l'entité sioniste et ses mesures arbitraires concernant le Golan, et la considère comme nulle et non avenue". Il a souligné, en outre, "la nécessité pour la communauté internationale de respecter les résolutions et la Charte de l'ONU, d'autant qu'il est inadmissible de s'emparer, d'annexer avec force, ou de reconnaitre illégalement la souveraineté d'un territoire donné, notamment par les pays auxquels incombe la responsabilité principale de préserver et maintenir la paix et la sécurité internationales en vertu de la Charte de l'ONU". Abordant la question du terrorisme, le ministre a indiqué que ce phénomène "représente toujours menace globale pour tous les pays sans exception aucune, et ce en raison de sa grande capacité de mouvement, de mutation et d'adaptation de ses modes opérationnels, ce qui exige une coopération pluslarge et une coordination plus étroite", rappelant "la disponibilité de l'Algérie à partager, avec les pays frères, son expérience en matière de lutte et de prévention contre le terrorisme et l'extrémisme violent". M..Lamamra a précisé, en outre, que "le mouvement des combattants terroristes des zones de tension qui connaissent une certaine amélioration, vers d'autres régions menacées de nouvelles crises, nous interpelle fortement quant à la nécessité d'en éliminer ses dangers, redynamiser les mécanismes de concertation et assurer la coordination entre nos pays en vue de définir et mettre en œuvre les stratégies communes à l'effet de faire face à ces menaces terroristes renouvelées". En conclusion, le ministre des Affaires étrangères a exprimé son souhait que cette réunion, dont l'ordre du jour prévoit plusieurs sujets et questions importantes dans le processus de développement de l'action arabe commune, soit couronnée "de succès et de réalisation des aspirations à la démocratie, la stabilité, au progrès et à la prospérité".
Réunion du Conseil des MAE arabes préparatoire au Sommet Les travaux de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères préparatoire au 30e Sommet arabe, prévu aujourd'hui, ont débuté vendredi à Tunis (Tunisie). La délégation algérienne est conduite par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Dans son allocution d'ouverture, le secrétaire général de la Ligue Arabe, Ahmed Aboul Gheit, a affirmé "qu'en dépit des divergences et des évènements qui frappent certains pays arabes, le monde arabe est unanime et intransigeant lorsqu'il s'agit de questions sensibles", comme la question palestinienne, réitérant la position de la Ligue arabe qui rejette le transfert de l'ambassade des États-Unis à la ville d'El Qods et la reconnaissance américaine de "la souveraineté" d'Israël sur le Golan occupé depuis 1967. M. Aboul Gheit a souligné, dans ce sens, que "toute déclaration émanant d'un pays quelconque ne chargera en rien à la réalité", arguant que la décision du président américain concernant le Golan "ne repose sur aucun fondement juridique". S'agissant de la situation prévalant en Libye, au Yémen et en Syrie, le SG a mis en avant l'importance d'opter pour "une solution politique et du dialogue, loin de toute ingérence dans les affaires internes". Près de 20 dossiers et projets de décisions relatifs aux différentes questions arabes dans les volets politique, sécuritaire et économique seront débattus lors de cette réunion, en prévision de leur soumission au Sommet arabe, prévu dimanche.
Réunion du CES préparatoire au Sommet Les travaux de la réunion du Conseil économique et social (CES) au niveau ministériel, préparatoire à la 30ème session du Conseil de la Ligue arabe, prévue dimanche prochain, se sont ouverts la veille à Tunis. Dans son allocution d'ouverture, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a affirmé que "le processus du développement arabe a essuyé des revers importants dans certains pays dont les villes ont connu ravages et destructions et les populations ont souffert de la migration, de l'exode forcé et du déplacement", soulignant que "face à ces situations, les pays arabes sont à l'origine de la moitié des réfugiés dans le monde". Soulignant la dangerosité du phénomène du terrorisme, M. Aboul Gheit a appelé "l'ensemble des populations mondiales dont les jeunes à faire preuve de tolérance et développer le sentiment d'appartenance à une patrie". Le potentiel des jeunes au sein des communautés arabes "n'est pas assez exploité et parfois même gaspillé", a-t-il rappelé, dans ce sens, mettant l'accent sur "l'importance de mettre en œuvre des initiatives et des programmes, en vue d'encourager les jeunes, notamment à créer des petites et moyennes entreprises (PME) et de nouveaux postes d'emploi". Evoquant la relation entre l'enseignement et le développement, le SG de la Ligue Arabe a souligné que cette question "revêt une importance capitale, l'érigeant en défi majeur pour les communautés arabes qui ont besoin d'atteindre l'excellence dans ce domaine". Lors de son intervention, M. Aboul Gheit a évoqué les autres questions relatives à l'avenir des pays arabes dans les domaines alimentaire, énergétique et des eaux, outre les préoccupations à caractère social, à l'image de la stratégie arabe sur les personnes âgées. Il a rappelé, par ailleurs, que la réunion des représentants permanents, tenue hier mercredi, est parvenue à la formulation de la première mouture du projet de résolution sur la concomitance du sommet ordinaire et celui sur le développement économique et social, portant approbation de leur concomitance une fois tous les quatre ans, à condition que cette concomitance soit appliquée après la tenue de la 5e session du sommet sur le développement, prévue en Mauritanie en 2023. Pour rappel, les travaux de cette réunion se poursuivront à huis clos, pour l'examen des projets de résolutions devant être adoptés.
Nécessité de renforcer la coopération arabe Les travaux de la réunion du CES, ont été couronnés,par l'adoption de plusieurs plans et résolutions visant le renforcement de la coopération arabe notamment dans les domaines social, économique et scientifique ainsi que la lutte contre les causes du fléau du terrorisme. En matière de lutte contre le fléau du terrorisme, "les participants ont approuvé le plan d'action arabe pour le traitement des causes sociales à l'origine de ce fléau", chargeant, à ce titre, le Secrétariat général de coordonner avec le CES, les organisations arabes et tous les partenaires à l'effet de d'initier les mesures nécessaires pour la mise en œuvre de ce plan. Ils ont mandaté, dans le même cadre, les Conseils ministériels et les organisations spécialisées de mettre en place un plan global pour mettre fin aux opérations de recrutement des enfants par les bandes, les milices terroristes, les groupes rebelles et les organisations similaires et leur protection tout en garantissant leurs droits et s'assurer de leur réintégration dans la société" et la soumission de ce plan au Conseil de la Ligue arabe durant la prochaine session du Sommet. Au volet coopération spatiale, les participants se sont félicités de la proposition des Emirats Arabes Unis portant projet de création d'un Groupe arabe de coopération industrielle", tout en appelant les organisations arabes, régionales, et internationale y afférentes "à coordonner de près" dans ce domaine. Ils ont approuvé, en outre, un texte sur la déontologie en matière de sciences et technologies au sein de la région arabe", avant d'appeler les Etats membres "à diffuser ces principes au niveau des instances en charge de la recherche scientifique". Dans le même sens, les travaux de la réunion du CES ont été sanctionnés par l'appui à "un plan du Groupe de négociation arabe sur le changement climatique", mettant en exergue l'importance "du respect des valeurs de justice et de solidarité pour faire face au phénomène de changement climatique et la garantie des droits des Etats arabes au développement économique durable en tirant profit du développement scientifique et technologique que connait ce domaine". L'accent a été mis la nécessité d'œuvrer pour permettre aux pays en voie de développement notamment les moins développés de bénéficier du soutien financier et technique en urgence à même de renforcer ces capacités dans l'adaptation avec ces changements. Par ailleurs, les participants ont approuvé, lors de cette réunion, "l'adoption de la stratégie arabe des personnes âgées", appelant les Etats membres à prendre en compte cette stratégie dans leurs plans et programmes nationaux". Concernant la cause palestinienne, ils ont appelé les Fonds arabes spécialisés à soutenir l'Etat de Palestine dans la création de l'Institution palestinienne de consolidation de l'économie et à son appui dans la réalisation de ces projets au profit des catégories vulnérables du peuple palestinien". Pour rappel, les réunions préparatoires au Sommet se sont poursuivis vendredi avec la réunion des ministre arabes des Affaires étrangères.