Le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques a annoncé, avant-hier, l'élaboration d'un système de traçabilité permettant de suivre un produit de la production à la consommation, en retraçant le parcours de vente de gros et de détail. Selon un communiqué du ministère publié sur sa page facebook, ce nouveau système qui tend à organiser et à réguler le marché les produits halieutiques a été au centre d'une réunion organisée par la Direction de contrôle des activités de la pêche et de l'aquaculture et de la régulation du marché des produits halieutiques. La réunion a vu la présence des cadres des ministères du Commerce et de la promotion des exportations, de l'Agriculture et du développement rural, outre des représentants du Laboratoire national de contrôle et d'analyse des produits de la pêche et de l'aquaculture et de la salubrité des milieux. Les participants ont débattu d'un projet de texte réglementaire en cours de préparation pour fixer les conditions et le mode d'utilisation du système de traçabilité des produits de la pêche et de l'aquaculture, ajoute le même communiqué. Il convient de rappeler que le ministère de la Pêche compte créer trois marchés de gros pour commercialiser les poissons et les produits halieutiques et ce, dans le but de réguler les prix et lutter contre la spéculation. Le ministère s'attelle à travers ces marchés à assurer la disponibilité, en quantité et qualité, des produits de pêche et aquacoles avec diverses variétés en adéquation avec les exigences du marché. Dans un premier temps, il sera procédé à la création de trois marchés à l'Est, au Centre et à l'Ouest du pays en attendant la généralisation de cette opération dans d'autres régions. Et ce, toujours dans le but d'assurer une meilleure traçabilité des produits de la pêche et de l'aquaculture, la régulation des prix et la lutte contre la spéculation. D'après une source responsable du ministère, «il sera interdit aux pêcheurs la vente directe aux vendeurs de poissons et seront obligés de vendre leurs produits au niveau de ces marchés afin de lutter contre la spéculation et la régulation des prix». Ces marchés devront être installés, poursuit-il, selon les normes internationales en matière de commercialisation de produits halieutiques. Dans ce sens, il a affirmé que «ces marchés seront également des espaces créateurs de richesse et de postes d'emploi». Il est à noter également que ces nouveaux marchés en question seront encadrés par des contrôleurs des ministères de la Pêche et des Produits halieutiques et du Commerce, des Douanes et des vétérinaires spécialistes. Dans le même cadre et afin de gérer l'instabilité des produits alimentaires, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig a fait état de la révision en cours de certains textes de loi, en vue de «criminaliser» le phénomène de spéculation, et ce, en coordination avec les secteurs ministériels. M. Rezig a instruit les directeurs régionaux du secteur, à l'effet de réguler les prix de certains produits agricoles, a indiqué le ministère dans un communiqué. Comme il a appelé ces responsables à la nécessité d'une «coordination sérieuse et immédiate avec les différentes commissions mixtes, en vue de briser la chaîne des spéculateurs». Le ministre du commerce a ordonné, en outre, de suivre la traçabilité de la production des produits de base, à partir de leur cueillette jusqu'à leur entrée dans les marchés de gros et de détail, avec organisation de sorties sur le terrain en vue de sortir les quantités stockées au niveau de tout le territoire national.