La voie à suivre pour l'Algérie est maintenant parfaitement indiquée par le Groupe public Saidal, qui a commencé la production du vaccin anti-Coronavirus, dans son complexe pharmaceutique de la zone industrielle Palma à Constantine. Hier, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, était à Constantine pour une visite de travail consacrée au lancement officiel de la première usine nationale en Algérie, dédiée à la production du vaccin CoronaVac, de la firme chinoise Sinovac, en partenariat avec la Chine. Le Premier ministre a visité l'unité de production du vaccin et a reçu, sur place, des explications sur le processus de fabrication du vaccin et de validation du produit avant l'étude de stabilité et l'enregistrement. A cette occasion, il a supervisé la sortie du premier lot de vaccin. Dans son discours, en marge de cette inauguration, Aïmene Benabderrahmane a déclaré : «Nous sommes fiers des cadres qui ont réalisé cette grande réussite», et a annoncé que l'Algérie allait procéder à des réalisations telles que Saidal, qui est entrée dans le domaine complexe de la biotechnologie. L'usine de production Saidal de Constantine produira un million de doses de vaccin anti-Covid-19 dans le courant du mois d'octobre, 2 millions de doses en novembre et plus de 5,3 millions de doses à partir de janvier 2022. La capacité de production de cette unité est de 320.000 doses par jour avec une moyenne de 8 heures de travail, soit une production de 8 millions de doses par mois, 96 millions de doses par an et 200 millions de doses suivant le système de travail par équipe. A partir de Constantine, le Premier ministre a fait observer que «l'Algérie possède les cadres et les compétences nécessaires pour relever le défi de l'indépendance économique». Il a cité en exemple une autre entreprise publique, Cosider, qui «fait des prouesses» en matière de projets de développement, a-t-il déclaré, ajoutant qu'elle a «les capacités d'investir les marchés extérieurs avec un effectif s'élevant à 40.000 travailleurs et 2.000 ingénieurs, dont l'expérience a bénéficié à l'Entreprise Métro d'Alger et Setram». Aïmene Benabderrahmane a affirmé que l'Algérie œuvre à réaliser une indépendance économique et technologique, assurant que le pays possède les compétences nécessaires. Le Premier ministre, accompagné d'une importante délégation ministérielle, a procédé dans la circonscription administrative de Ali Mendjeli, à la mise en exploitation de la seconde tranche de la ligne d'extension du tramway. Cette ligne s'étend de la station Kadri Brahim, située à l'entrée de la circonscription administrative Ali Mendjeli jusqu'à l'Université Abdelhamid Mehri Constantine 2, au niveau du même pôle urbain, sur une distance de 3,6 km. Le Premier ministre et la délégation ministérielle qui l'accompagne sont montés à bord du tramway depuis le terminus, situé devant l'Université Abdelhamid Mehri, en direction de l'unité opérationnelle de Setram (Société d'exploitation des tramways), dans la cité Zouaghi Slimane. L'extension de la ligne du tramway de Constantine, dont les travaux ont été entamés en 2017 par le consortium Cosider et Alstom, a été divisée en deux tranches. La première s'étend de la station de la cité Zouaghi Slimane jusqu'à l'entrée de la circonscription administrative Ali Mendjeli sur une distance de 6,9 km, tandis que la seconde relie l'entrée d'Ali Mendjeli (Boulevard de l'ALN) à l'Université Constantine 2 sur 3,6 km. Pendant qu'il se trouvait dans le tramway, le Premier ministre a affirmé qu'à la veille de la célébration du 60ème anniversaire de l'indépendance du pays, «l'Algérie ambitionne de réaliser une indépendance économique et technologique», emboîtant le pas aux chouhada et moudjahidine qui ont arraché l'indépendance du pays. Aïmene Benabderrahmane a fait remarquer que l'inauguration de cette section du tramway de Constantine soulagera la pression sur la population. Il a appelé les citoyens à se passer de leur voiture et à profiter du tramway. Souhaitons qu'il soit écouté. Le Premier ministre est accompagné, durant sa visite à Constantine, par les ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, des Transports, Aissa Bekkai, de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, et de l'Industrie Pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed.