La hausse des prix du gaz a contraint les pays les plus développés a prendre des mesures adéquates pour éteindre la flambée du coût de cette matière. C'est le cas de la France où les autorités de ce pays ont décidé de plafonner le prix du gaz afin qu'il n'y aurait pas d'augmentation jusqu'à la baisse du coût de cette substance. Dans ce cadre, le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a réaffirmé son soutien au rôle fondamental des contrats gaziers à long terme avec des prix indexés sur le pétrole pour assurer un approvisionnement constant en gaz. Dans une publication sur son site web intitulée «prix du gaz sans précédent : la sécurité d'approvisionnement mondiale en danger», l'Organisation a précisé que «la coalition de 18 membres (GECF), représentant ensemble la plus grande part des réserves prouvées de la production et du commerce de gaz naturel dans le monde, maintient l'adhésion à l'esprit de la Déclaration de Malabo 2019, adoptée lors du 5e Sommet GECF de Chefs d'Etat et de gouvernement». La Déclaration «soutient sans réserve le rôle fondamental des contrats gaziers à long terme ainsi que la tarification du gaz basée sur l'indexation pétrole/produits pétroliers, pour assurer des investissements stables dans le développement des ressources en gaz naturel», ajoute la même source. Elle a, à ce propos, ajouté qu'un tel principe fournissait une base solide pour les acheteurs de gaz naturel ainsi qu'une protection des approvisionnements contre la volatilité des prix. L'Organisation a, dans ce cadre, cité l'exemple des contrats à long terme du Qatar représentait environ 60% de ses exportations de gaz naturel. Elle a également cité l'Algérie en notant que «l'Algérie, la Russie et d'autres pays membres du GECF ont également privilégié et continueront de s'appuyer sur des contrats à long terme avec des prix indexés sur le pétrole». «C'est certainement une façon d'assurer un approvisionnement constant en gaz dans toutes les régions du monde et d'éviter une future crise du gaz», a soutenu le Forum. Revenant sur la hausse des prix du gaz sur le marché européen qui a franchi mardi, pour la première fois, la barre des1.000 dollars pour les 1.000 mètres cubes, elle a indiqué que plusieurs facteurs perpétuent la flambée sans précédent sur le continent européen, à savoir la demande croissante de gaz dans le contexte de la reprise du Covid-19, les inquiétudes concernant les approvisionnements hivernaux à venir et les gains sur d'autres marchés de l'énergie. «Actuellement, les marchés mondiaux bouillonnent d'inquiétudes concernant la flambée des prix du gaz naturel en hiver. D'autre part, le 4e Atelier annuel du GECF sur la promotion de la demande de gaz naturel tenu mercredi, par vidéoconférence, a été une occasion pour le SG du Forum, Yury Sentyurin, d'appeler à la coopération et le dialogue entre les acteurs de l'industrie gazière, en particulier entre les producteurs et les consommateurs, afin de promouvoir le gaz naturel, faciliter les investissements, réduire les coûts et optimiser les opérations sur l'ensemble de la chaîne de valeur du gaz. «En 2021 et jusqu'à présent, l'industrie du gaz a connu une reprise significative des prix au comptant, soutenue par plusieurs facteurs, notamment un hiver extrêmement froid, un été plus chaud que d'habitude et des contraintes d'approvisionnement croissantes dans l'économie mondiale», note le GECF dans un communiqué publié jeudi sur son site électronique.