«Passer à une équité sociale»«Le projet de loi de Finances marque un certain nombre de points dont l'harmonisation fiscale à travers le réajustement de l'IRG, que cela soit en termes de barème ou d'élargissement des revenus concernés par cet IRG», estime Mahfoud Kaoubi, analyste politique et économique. Lors de son passage à l'émission «L'Invité de la Rédaction» de la Radio algérienne sur les ondes de la Chaîne lll, l'analyste est revenu sur le projet de loi de Finances 2022. Selon lui, ce dit projet est «une logique qui tend vers un équilibre et une parité entre les différents citoyens en termes de fiscalité. Donc les revenus sont répertoriés et soumis à un nouveau barème qui a été réajusté afin de permettre l'amélioration et l'élargissement de l'assiette fiscale». Pour M. Kaoubi, «libérer les salaires ne veut pas dire leur augmentation», il explique que le salaire est négocié par rapport à une valeur ajoutée, vu qu'il s'agit d'une contrepartie du travail. «Or, nous sommes déconnectés de cette réalité, nous ne parlons du salaire que par rapport au pouvoir d'achat», regrette-t-il. En ce qui importe à la fiscalité locale, l'analyste politique et économique révèle que ce même projet de finances soumet les activités non commerciales, agricoles, les revenus immobiliers à l'IRG. Ce qui «permet de passer à une équité sociale et de mettre en vigueur l'impôt sur la richesse», précise-t-il. Quant au passage au terrain, ce projet de loi s'avère, selon M. Kaoubi, difficile vu la situation socio-économique. «Maintenant, il faut travailler d'une manière sérieuse à ce que le système soit mis en place dans la durée. Ce qui permettra d'avoir un système fiscal qui fonctionne correctement et selon les standards internationaux», conclut-il. Il faut noter que le bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN) a soumis, la semaine dernière, le projet de loi de Finances (PLF) pour l'exercice 2022 à la commission spécialisée et décidé de reprendre les travaux, ce mardi, en plénière consacrée à la présentation et au vote de plusieurs projets de loi. Le bureau de l'APN, réuni lundi sous la présidence d'Ibrahim Boughali, président de l'Assemblée, a soumis le PLF 2022 à la Commission des finances et du budget en vue d'entamer son examen. Il a arrêté, par la suite, le calendrier des travaux de l'APN qui reprendront, le mardi 26 octobre courant, en séance plénière consacrée à la présentation et au vote de 12 projets de loi. Il s'agit, selon la même source, du «projet de loi portant approbation de l'ordonnance 21-02 déterminant les circonscriptions électorales et le nombre de sièges à pourvoir pour les élections du Parlement, du projet de loi portant approbation de l'ordonnance n° 21-13 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 11-10 relative à la commune, du projet de loi portant approbation de l'ordonnance n° 21-01 portant Loi organique relative au régime électoral, ainsi que le projet de loi portant approbation de l'ordonnance n° 21-05 modifiant et complétant l'ordonnance n° 21-01 portant Loi organique relative au régime électoral».