Le Président Abdelmadjid Tebboune, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a présidé hier au siège de la Cour suprême à Alger l'ouverture de l'année judiciaire 2021-2022. Dans son discours prononcé à cette occasion, le Président Tebboune a réaffirmé son souci ferme de donner à la justice la place privilégiée qu'elle mérite. Il a rappelé son engagement «devant Dieu et le peuple à réaliser ses revendications légitimes pour amener un changement global et réel», soulignant que cette avancée permettrait au citoyen de vivre dans une Algérie nouvelle, prospère, forte et loyale aux principes de Novembre. Le président de la République a également rappelé qu'il tenait à empêcher les détenteurs d'argent corrompu de s'infiltrer par le biais des élections, et à reconsidérer le système électoral pour moraliser la vie politique. Il a souligné sa volonté d'ouvrir la voie aux jeunes et de les soutenir pour participer à la prise de décision. «Après l'élection des assemblées locales, nous continuerons notre chemin en élisant des membres du Conseil de la nation, et en installant la Cour constitutionnelle et le reste des institutions constitutionnelles après les avoir adaptées à la nouvelle Constitution», a-t-il fait savoir. A ce propos, il a appelé le Gouvernement à accélérer l'étude de la Loi fondamentale du pouvoir judiciaire et du Conseil supérieur de la magistrature. Le Président Tebboune a exprimé son souci d'améliorer les conditions sociales des magistrats. Il a souligné que les changements profonds établiront une nouvelle justice dans laquelle les juges seront libres d'exercer leurs fonctions. Pour sa part, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a souligné que l'indépendance de la justice est l'axe le plus important de la réforme globale que le secteur a connu. Il a souligné que la nouvelle Constitution a entraîné des réformes fortes qui garantissent l'indépendance de la magistrature. Le ministre de la Justice a également réaffirmé que la nouvelle Constitution renforçait l'élargissement des pouvoirs du Conseil supérieur de la magistrature et la participation à celui-ci. La cérémonie d'ouverture de l'année judiciaire 2021-2022 s'est déroulée en présence du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Ibrahim Boughali, du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, du président du Conseil constitutionnel, Kamel Feniche, du Chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le Général de Corps d'Armée, Saïd Chanegriha, du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, ainsi que des membres du Gouvernement, des Conseillers du président de la République, et des hauts responsables et cadres du secteur de la justice. On sait que le secteur de la justice fait face à de nombreux enjeux et défis dont les contours ont été esquissés par l'amendement constitutionnel de 2020 initié par le Président Tebboune, lesquels visent à renforcer et approfondir l'indépendance du pouvoir judiciaire et à jeter des bases plus solides pour son fonctionnement. Ce secteur s'attelle à présent à l'adaptation des textes réglementaires à la Constitution, en procédant à la révision des lois organiques sur les statuts des magistrats et du CSM, ou encore la révision du code de déontologie du magistrat et de l'inspection judiciaire, parallèlement à la création de pôles spécialisés dans les affaires économiques et financières et la lutte contre la cybercriminalité. Un travail est en cours pour l'adaptation des textes de loi avec la Constitution, parallèlement à une réforme globale de la Justice en vue de garantir son indépendance et sa modernisation à travers la généralisation de la numérisation et la révision des méthodes de travail. Le ministère s'emploie à engager une réforme globale et moderniser le département de la justice à travers la généralisation de la numérisation et la révision des méthodes de travail, afin d'imprimer davantage de transparence sur la gestion des infrastructures judiciaires et instaurer une justice moderne conforme aux normes de qualité et efficace à même de préserver les droits et libertés et assurer l'intégrité des biens et des individus. Samedi, Abderrachid Tabi avait indiqué qu'une forte présence de la justice était en mesure de contribuer au renforcement de la complémentarité dans la performance des institutions.