En organisant à Oran, à partir d'aujourd'hui et pour deux jours, la conférence de Haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, l'Algérie confirme son rôle d'«acteur pivot de la paix et de la sécurité» dans la région. Dans ce cadre, sont arrivés mardi soir à l'aéroport international d'Oran «Ahmed Ben Bella», le ministre tunisien des Affaires étrangères et de l'Emigration des Tunisiens à l'étranger, Othmane El Jarendi, et le ministre tchadien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et des Tchadiens à l'étranger, Cherif Mahamat Zene, accompagnés du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra. Ils doivent participer aux travaux de cette 8e conférence de Haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. A son arrivée, le ministre tunisien a déclaré, à la presse, que «les relations algéro-tunisiennes, très anciennes, sont en continuelle évolution, nonobstant la coordination totale, étroite et permanente entre les dirigeants des deux pays et entre moi et mon frère Ramtane Lamamra». Othmane El Jarendi a affirmé que les deux pays sont en coordination constante sur toutes les questions de la région, du monde et des questions bilatérales, faisant référence à la consultation permanente et continue entre les deux pays. «Nous tenons vivement à travailler en commun dans tous les domaines et dans toutes les circonstances», a-t-il souligné. Le ministre tunisien a indiqué que sa présence à Oran s'inscrit dans le cadre de la réunion du Conseil de paix et de la sécurité en Afrique. «C'est une occasion de plus pour ce Conseil de se réunir à Oran avec les membres africains non permanents du Conseil de sécurité, de nombreux fonctionnaires de l'Organisation des Nations unies (ONU) et des hauts fonctionnaires de l'Union africaine (UA), pour la consultation, le dialogue et la coordination sur toutes les questions intéressant l'Afrique dans tous les domaines, en particulier ceux liés à la sécurité, la paix et le développement», a-t-il déclaré. Dans ce sens, le chef de la diplomatie tunisienne a estimé que «la conférence sera l'occasion d'échanger les points de vue sur les moyens les plus efficaces d'œuvrer dans l'intérêt de l'Afrique et dans l'intérêt de nos pays et de dégager des recommandations que nous suivrons dans notre activité diplomatique au niveau du Conseil de sécurité et au niveau du Conseil africain de la paix et de la sécurité». Il a également affirmé, dans le même contexte, que l'Algérie, qui accueille cette rencontre, «est toujours précurseur pour développer tous les cadres appropriés de dialogue, que ce soit au niveau arabe ou africain et récemment au niveau des pays voisins de la Libye», ajoutant que «les rencontres des prochains jours font partie de ces cadres de concertation que nous offre notre sœur l'Algérie pour que nous puissions dialoguer les uns avec les autres et dégager des stratégies de travail qui profiteront à nos pays et à la sécurité et la paix dans notre région». Cette conférence offre à l'Algérie l'occasion de plaider, une nouvelle fois, pour l'adoption d'«une approche globale» et pour le renforcement de la coopération aux niveaux régional et international pour combattre le terrorisme en Afrique. Cette approche globale va au-delà de la dimension sécuritaire pour s'attaquer aux facteurs structurels de la radicalisation et de l'extrémisme violent. Ce sera également l'occasion de renforcer la coopération aux niveaux régional et international pour inverser la déstabilisation causée par le terrorisme et l'extrémisme violent. Par cette conférence, l'Algérie poursuit son action en vue de promouvoir la paix et préserver la sécurité sur le continent confronté aux conflits armés et au terrorisme qui viennent aggraver le sous-développement et, dans les circonstances actuelles, la crise sanitaire créée par la pandémie de Covid 19. Tout récemment, l'ambassadeur de la République d'Italie à Alger, Giovanni Pugliese a indiqué que son pays saluait le rôle de l'Algérie en matière d'appui à la sécurité et la stabilité dans la région. Il y a quelques jours, également, dans une déclaration à la presse après avoir remis au Président Abdelmadjid Tebboune, ses lettres de créance l'accréditant en sa qualité de nouvel ambassadeur coordonnateur résident du Système des Nations unies en Algérie, Alejandro Enrique Alvarez a affirmé que le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres était «très satisfait» du rôle de l'Algérie dans la région. Lakhdar A. Voir sur Internet