Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a lancé avant-hier, pour la première fois, le fichier national du produit algérien via son site électronique. Le lancement de ce fichier «permettra à tous les importateurs et exportateurs de consulter la liste des produits fabriqués en Algérie, dont l'importation est interdite», a indiqué le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, en marge de l'ouverture du Salon régional Mitidja pour la production et l'exportation au niveau du parking du stade Mustapha Tchaker. Le nouveau fichier national, actualisé chaque mois, englobe des données et informations sur 10.200 entreprises algériennes, ainsi que sur les capacités des productions nationales estimées à 388.000 produits locaux, interdits d'importation, sauf dans le cas où «son volume de production ne couvre pas les besoins nationaux», a-t-il observé. Assurant que son département ministériel «ne permettra, à l'avenir, aucune importation d'un produit fabriqué localement», Rezig a appelé l'ensemble des opérateurs économiques, notamment les importateurs, à consulter le fichier national avant d'engager les procédures d'importation de tout produit. Le ministre a rappelé, au titre des efforts d'organisation du secteur, la mesure portant création d'un registre relatif aux entreprises spécialisées en importation et exportation. Il a fait cas du recensement de 9.600 entreprises dont le registre de commerce est en conformité avec la nouvelle loi relative à l'importation, contre 33.000 autres entreprises qui n'ont pas encore adapté leurs anciens registres de commerce avec la nouvelle loi. Selon Kamel Rezig, le registre du commerce compte plus de 4.000 entreprises inscrites en tant que sociétés d'exportation à l'échelle nationale qui ont l'opportunité d'exporter et de commercialiser 388.000 produits nationaux sur les marchés africains, européens et arabes au vu de leur qualité. Le ministre avait indiqué auparavant que «les mesures d'assainissement de ce secteur d'activité, entamées par le Gouvernement durant les années 2016, 2017 et 2018 ont permis de réduire le nombre des importateurs à 15.000», soulignant que ce chiffre est appelé à baisser encore pour être ramené à 9.000 importateurs prochainement. Selon lui, les services du ministère du Commerce ont, ces dernières années, recensé quelque 6.000 importateurs fictifs à travers le territoire national. «L'opération d'assainissement initiée par le Gouvernement a permis de recenser quelque 6.000 faux importateurs qui activaient avec des registres de commerce fictifs ou loués», avait-t-il précisé dans ce sens. Pour rappel, Rezig fait savoir, lors de l'ouverture du Salon régional sur l'exportation organisé à Tlemcen, que «la régulation de la situation avant l'amendement du texte de loi portant sur l'importation a permis de réduire le nombre de registres de commerce liés aux importateurs de 42.000 à 9.600».