Un vent méditerranéen souffle ces jours-ci sur Oran à l'occasion du séminaire qui sera organisé samedi et dimanche prochain en prévision de la 19e édition des Jeux méditerranéens prévue dans cette ville l'été prochain. Un examen de taille pour les organisateurs qui se disent prêts à «vaincre et convaincre». Le séminaire, qui regroupe près d'une cinquantaine de membres, parmi eux 28 chefs de mission des comités olympiques nationaux méditerranéens et 19 délégués techniques des fédérations sportives internationales dont les disciplines sportives sont retenues pour les jeux, est assimilé à un véritable test pour le Comité d'organisation des JM. L'importance du rendez-vous réside également dans la présence de plusieurs membres du comité international des JM, ainsi que ceux de la commission de coordination relevant de CIJM, qui n'ont plus effectué de visites sur le terrain depuis le début de la pandémie du Coronavirus, soit depuis près de deux ans. Les yeux sont notamment braqués vers le CIJM et son nouveau président, l'Italien David Tizzano, qui a publié, il y a près de trois semaines, un communiqué par lequel son instance a exprimé son «inquiétude» vis-à-vis ce qu'elle a qualifié de «retard dans les préparatifs des JM». Une remarque ayant jeté le doute sur le sort de la prochaine édition de la manifestation méditerranéenne que l'Algérie abrite pour la deuxième fois de son histoire après celle organisée à Alger en 1975. Mais les pouvoirs publics algériens n'ont pas tardé à dissiper les doutes et lever les zones d'ombre à l'occasion de la récente visite à Oran du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrezak Sebgag, qui a estimé que le communiqué du CIJM «ne reflète pas la réalité du terrain». Et pas plus tard que lundi passé, M. Sebgag s'est exprimé à nouveau sur le sujet devant Commission de la jeunesse, des sports et de l'activité associative de l'Assemblée populaire nationale, en se montrant «rassurant» à propos de la bonne marche des préparatifs des JM. «Lors de ma récente visite sur place, et par rapport à la visite que j'ai effectuée avec le Premier ministre en fin du mois d'octobre dernier, j'ai remarqué de bons progrès dans les sites de compétition et des entraînements et la majorité des structures seront réceptionnées d'ici la fin décembre en cours, car elles sont prêtes à 95%, et les 5% des travaux restants sont relatifs à l'installation de caméras de surveillance», a-t-il assuré. «Il y a certaines structures qui seront livrées mi-février au plus tard, comme le centre aquatique et le champ de tir», a-t-il ajouté. «Le terrain, la meilleure réponse» Concernant la visite d'inspection des membres du CIJM et des autres hôtes d'Oran, qui ont commencé à rejoindre «El-Bahia» dès mercredi soir, le ministre les a invités tout simplement à faire leur constat eux-mêmes sur le terrain. «Les garanties que nous devrons offrir au CIJM sera le terrain qui sera la meilleure réponse aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux», a-t-il encore dit. Même son de cloche chez le commissaire aux JM, Mohamed Aziz Derouaz, qui, dans une déclaration à l'APS, s'est félicité de la tournure de la réunion par visio-conférence qu'il a eue récemment avec les membres du CIJM au sujet des préparatifs du rendez-vous méditerranéen. «Toutes les zones d'ombre qui subsistaient autour des préparatifs de la prochaine édition des JM ont été levées à l'occasion de notre récente réunion avec le CIJM», a tenu à rassurer l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports devenu depuis octobre dernier nouveau premier responsable de l'organisation des JM d'Oran. Et si l'homme se montre aussi confiant quant à la réussite de l'examen que va subir le COJM samedi et dimanche, c'est parce qu'il estime disposer de solides arguments à avancer. Parmi ces arguments, l'état d'avancement des chantiers des infrastructures sportives concernées par les JM, un dossier ayant donné jusque-là des soucis au CIJM. A ce propos, Mohamed Aziz Derouaz se veut rassurant en estimant que le retard accusé ces dernières années au niveau notamment du complexe sportif d'Oran a été comblé «en l'espace de deux mois». «Ce qui a été réalisé au cours des deux derniers mois au niveau du nouveau complexe sportif d'Oran a permis de rattraper un retard sensible. Aujourd'hui, le stade de football de 40.000 places est désormais prêt à 100%. S'agissant du centre nautique et de la salle omnisports, dont les travaux avaient longtemps patiné, ils ont atteint un taux d'avancement physique appréciable à savoir, 70% et 80% respectivement», a-t-il précisé.