«Le recours aux EnR permettra aux agriculteurs d'accéder à l'énergie à moindre coût vise à réduire la facture énergétique de leur exploitation essentiellement basée sur des carburants fossiles tel que le diesel», a indiqué avant-hier, à Alger, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane, défendant l'urgence d'intégrer les énergies renouvelables dans le secteur agricole, affirmant que l'»utilisation à grande échelle des énergies renouvelables (EnR) dans le domaine agricole revêt un caractère stratégique vu qu'elle contribuera à la sécurité énergétique et aussi alimentaire de l'Algérie». Une vision partagée par le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Abdelhafid Henni, qui a estimé «l'Algérie possède un potentiel important pour étendre les surfaces agricoles et augmenter ses capacités de production, particulièrement, des produits stratégiques à l'instar des céréales, des légumes secs, du lait, des légumes à large consommation et l'élevage des animaux, surtout pour la production des viandes blanches, dans le but d'assurer la sécurité alimentaire du pays». Intervenant dans le même sillage, le ministre des Ressources en eau de la Sécurité hydrique, Karim Hasni a affirmé, à son tour, que «l'utilisation des EnR, notamment dans l'irrigation, permettra une réduction «importante'' des coûts, ce qui devrait encourager les investisseurs à aller dans les régions qui ne sont pas raccordées au réseau électrique. En outre, il est nécessaire de développer cette culture d'EnR auprès des agriculteurs». Les trois ministres ont plaidé lors d'un workshop organisé à Alger, sous le thème «la transition énergétique dans le secteur agricole «pour l'intégration des énergies renouvelables dans le secteur agricole et hydraulique pour optimiser la production agricole, comme convenu lors du dernier Conseil du Gouvernement qui a appelé «à atteindre l'autosuffisance et la réduction des importations, notamment de blé et de légumes secs, et l'extension de la surface agricole exploitée de 8.000 hectares (ha) à 2,4 millions ha, particulièrement dans les Hauts-Plateaux et dans les régions du Sud», a rappelé M. Ziane. Assurer la durabilité de ces deux secteurs. Les nouvelles surfaces suscitées «devront être efficacement irriguées en utilisant des EnR dans le but d'atteindre des rendements de l'ordre de 70 quintaux par hectare», a-t-il précisé. Le ministre de l'Agriculture promet «d'œuvrer à encourager les opérateurs, publics et privés, dans le domaine agricole à investir dans des solutions d'irrigation, de réfrigération et de stockage utilisant les EnR, se disant confiant quant à leur adhésion à la transition énergétique dans le secteur agricole». Les trois ministres ont réaffirmé ainsi leur engagement de ne ménager aucun effort pour atteindre un niveau de résilience. C'est ce qu'a affirmé, d'ailleurs, Mme. Mira Touami, directrice au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, lors de cette rencontre estimant que «le département qu'elle représente a défini des priorités dans le déploiement des EnR dans les exploitations agricoles, favorisant les exploitations déjà en production, non raccordées au réseau et fonctionnant actuellement au diesel».