Une commission du Parlement libyen chargé du suivi de l'élection présidentielle du 24 décembre a conclu mercredi 22 décembre à «l'impossibilité» de tenir à la date prévue ce scrutin qui est étape clef dans la transition. «Après avoir consulté les rapports techniques, judiciaires et sécuritaires, nous vous informons de l'impossibilité de tenir l'élection à la date du 24 décembre 2021 prévue par la loi électorale», a écrit le président de ladite commission, Al-Hadi al-Sghayer dans un rapport adressé au chef du Parlement, sans avancer de nouvelle date. Le texte demande au chef du Parlement, Aguila Saleh, de reprendre ses fonctions, dont il s'était mis en congé pour se présenter à la présidentielle, et ce afin de «relancer le processus politique et reformuler la feuille de route de manière» censée conduire le pays vers la démocratie. Mardi, des miliciens armés se sont déployés à Tripoli, faisant craindre une reprise des violences alors que se profilait un report de l'élection. Les principales figures qui se sont présentées à la présidentielle sont le fils cadet de Kadhafi, Seif al-Islam, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, et le premier ministre actuel, l'homme d'affaires Abdelhamid Dbeibah. Augurant d'une possible recomposition du paysage politique, deux candidats de premier plan de l'Ouest de la Libye à la présidentielle ont effectué mardi une visite inédite à Benghazi où ils ont rencontré le maréchal Haftar.