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Augmentation supplémentaire de la production de pétrole de l'Algérie de 10 000 b/j Augmentation supplémentaire de la production de pétrole de l'Algérie de 10 000 b/j
La société publique des hydrocarbures a annoncé au cours de cette semaine un investissement de « 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026 dans l'exploration, la production et le raffinage de pétrole et la prospection et extraction de gaz », établissant ainsi son plan de développement sur la base large de la reprise accélérée des cours du pétrole et de la hausse progressive de son volume de production. Un volume fixé mensuellement par les 23 pays membres du groupe informel Opep+ dont l'Algérie fait partie. Lors de la 24ème réunion ministérielle de ces pays, avant-hier, une nouvelle hausse du niveau de production de pétrole de l'Algérie a été approuvée. « Hausse du quota de production nationale de 10.000 barils/jour en février prochain pour atteindre 982.000 barils/jour », a indiqué le communiqué du ministère de l'Energie et des Mines. Il a été décidé, en effet, à l'issue de cette rencontre, la poursuite de la feuille de route adoptée au mois de juillet dernier par les 23 pays signataires de la Déclaration de coopération, une augmentation supplémentaire de la production de l'Alliance de 400 000 bj pour modérer les prix du pétrole et empêcher un nouveau glissement du marché pétrolier. «Compte tenu des fondamentaux actuels du marché pétrolier et du consensus sur ses perspectives, les ministres ont certifié la décision d'ajuster à la hausse la production mondiale mensuelle de 400 000 barils par jour (bj) au mois de février 2022 », selon le communiqué de l'Opep, publié à la fin de la réunion virtuelle. La décision a fait réagir rapidement le marché pétrolier. Quelques heures après l'annonce de l'augmentation progressive de la production par l'Opep+, les cours du pétrole se sont accélérés, frôlant les 80 dollars le baril. Au lendemain de l'annonce, ils ont gardé le même trend haussier, faisant le bonheur des investisseurs et des Etats-Unis. Cette décision a été accueillie avec sérénité et optimisme par les compagnies pétrolières et les petits pays producteurs dépendant de la rente pétrolière qui commencent à manquer de finance suite à la chute des cours du pétrole et à la crise sanitaire. L'Algérie en fait partie. C'est l'occasion pour elle de profiter de la remontée des cours du pétrole et d'augmenter ses exportations pour doper le niveau des réserves de changes, tombé à 44 milliards de dollars fin 2021, alors qu'il était de 200 milliards de dollars en 2014 quand le prix du baril se négociait à plus de 100 dollars. Un prix qui oscille aujourd'hui entre 65 et 75 dollars en moyenne, plombé par l'incertitude liée au contexte sanitaire (Covid-19) et à la baisse de la demande au niveau mondial. Raison pour laquelle, les pays membres de l'Opep+ ont convenu de la réduction massive de leur production. Un coup dur pour l'Algérie qui a connu une baisse importante de son volume d'exportation et une stagnation inédite de production, impactant sa politique budgétaire, contraignant le Gouvernement à un resserrement des finances publiques et instaurant une discipline budgétaire pour éviter l'effondrement de son économie. Avec la hausse de sa production pétrolière et des cours du pétrole, le pays espère rétablir un certain équilibre budgétaire à travers la mise en œuvre de son plan de relance économique pour échapper aux fluctuations des cours du pétrole. L'Algérie reste toutefois attachée à l'expansion de sa production pétrolière, selon les déclarations récentes du Président-directeur général de la compagnie publique des hydrocarbures « Sonatrach », qui a annoncé la mise en œuvre dès 2022 d'un plan d'investissement de 40 milliards de dollars, et ce, jusqu'à 2026. La valeur des exportations d'hydrocarbures a augmenté de 70%, atteignant près de 35 milliards en 2021, a-t-il indiqué dans un entretien accordé à une chaîne de télévision algérienne (AL24). Il dit espérer voir en 2022 un baril à 100 dollars devant doper l'appétit des investisseurs et engager la transformation économique dans le pays, tout en restant à l'avant-garde. Malgré la situation sanitaire et financière complexe du pays, l'activité d'extraction de pétrole et de gaz a réussi à rebondir sur le plan de la production et des exportations après avoir connu de fortes baisses de son activité et de ses exportations en 2020 (20 milliards de dollars). Il faut, toutefois, rester vigilant, selon le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab. « Nous avons été très attentifs aux développements récents qui pourraient impacter la stabilité et l'équilibre du marché pétrolier international, en particulier la vague de contaminations au variant Omicron qui touche de nombreux pays industrialisés », a-t-il indiqué en marge de la réunion ministérielle de l'Opep+ qui devrait tenir le 2 février prochain son 25ème rencontre.