Après le 0-0 contre la Sierra Leone, les Algériens se sont fait surprendre par la Guinée Equatoriale (0-1) au Stade Japoma pour son deuxième match de la coupe d'Afrique des Nations 2021 !Aujourd'hui dernier du groupe E, la sélection algérienne garde encore une chance de sortir du bas du classement. Lors de sa conférence de presse après match, le sélectionneur Djamel Belmadi n'a pas caché sa déception, et notamment sur ce qui s'est passé sur le terrain. Le rendement attendu par ses attaquants reste la tache noire de cette soirée. Belmadi a pointé du doigt les nombreuses occasions ratées pour la deuxième fois consécutive après la Sierra Leone (0-0). Il l'explique lors de sa conférence de presse «Ce n'est pas le résultat qu'on était venu chercher. Il s'avère que le sort en a décidé autrement. On l'accepte. Le monde va s'abattre sur nous. J'en prends largement la responsabilité là-dessus». Belmadi : «malchance ou de la maladresse» A une question relative à l'absence d'engagement, de maîtrise de la balle, à leur absence remarqué sur le terrain, l'absence de communication, l'absence d'engagement des joueurs..., il rétorque «Il n'y a pas toujours des raisons rationnelles à tout. On peut dominer outrageusement des matchs puis ressortir avec zéro point ou zéro but, et on peut en parler pendant des heures. On se crée des occasions presque par dizaines mais aucun ballon ne veut rentrer au fond. (...) Leur corner n'est même pas repris, c'est un ballon qui traîne et ils marquent. Que voulez-vous ? On est dans le dur, dans la difficulté. On est dans une période de vaches maigres». «Il s'avère qu'ils jouent sur 2-3 situations comme le Brésil. Mais ça, c'est anecdotique pour moi, l'ensemble du match montre à quel point notre équipe, portée vers l'avant, a cette envie de marquer. Un match nul aujourd'hui n'aurait été encore un échec, donc la victoire à tout prix fait qu'on prend tous les risques. Mais ça ne veut pas rentrer. Appelez ça comme vous voulez, de la malchance ou de la maladresse. (...) Les maux de ces matchs-là, c'est l'impuissance face au but, l'inefficacité ahurissante qui change un match, une vie...C'est un domaine sur lequel il va falloir inverser la tendance». Le match s'est joué en seconde période Le match s'est joué en seconde période ou Belmadi assistait à un dérèglement total de son groupe, aucune pièce ou presque ne donnait sur le terrain, une situation qui faisait profiter l'adversaire pour accentuer sa domination et pour tenter d'éviter le pire. Djamel Belmadi opère trois changements. Mehdi Tahrat, Islam Slimani et Farid Boulaya remplacent respectivement Djamel Benlamri (54e), Baghdad Bounedjah (64e) et Sofiane Feghouli (64e). Et le match va finir par s'emballer. Dès cet instant, un éclaircie se faisait remarquer, l'Algérie se procure sur un coup franc sa plus chaude occasion grâce à une frappe de Youcef Belaïli, passé à côté, des buts gardés par Jesus Owono (69e). Dans la foulée, le portier était constamment mis en alerte mais le cuire est très souvent repoussé, on joue la 71' lorsque sur un corner dévié, Orozco se retrouve seul au second poteau et n'a plus qu'à pousser le cuir au fond des filets (71e, 0-1). La Guinée équatoriale exulte. Les maigres tentatives de scorer lancés par les attaquants ne donnèrent absolument rien si ce n'est de l'excès de précipitation et de l'énervement qui couronnaient la fin de cette partie. Un but aura suffit Dans sa conférence de presse, le sélectionneur dira : «Un but aurait pu débloquer la situation. Le match devient difficile physiquement, psychologiquement et le doute s'installe (...) leur corner n'est même pas repris, c'est un ballon qui traîne et ils marquent. Que voulez-vous ? On est dans le dernier, dans la difficulté», a-t-il ajouté et de poursuivre «J'ai dit aux joueurs de ne jamais parler à chaud mais j'avais envie de leur parler. J'ai vu un groupe de coéquipiers, de compatriotes et de frères peinés, frustrés et presque abattus...Perdre contre la Guinée Equatoriale ne veut pas dire que nous sommes au nombre des morts, et tant que nous ne mourons pas, l'espoir demeure, nous allons continuer à travailler notamment le prochain match contre la Côte d'Ivoire, et avec les joueurs, nous nous concentrerons et nous passerons en revue ce qui n'a pas marché...» 35 matchs sans défaite, une première en Afrique Enfin, le spécialiste français, Daniele Riolo, dira «Une défaite qui fait tourner la page à l'invincibilité des Verts. 35 matchs sans défaite, une première en Algérie réalisée par une équipe nationale qui garde encore le titre de champion d'Afrique. Une défaite n'est nullement la fin d'un parcours, Daniele Riolo, explique que la meilleure impression dans le jeu depuis l'entame de la messe africaine, c'est bien l'Algérie. «Que Belmadi soit exigeant et ne soit pas content, il a raison, c'est un perfectionniste. Que les médias algériens fassent un peu la tête, ils ont envie d'être exigeants, ils ont raison. Néanmoins, dans ce match un peu bizarre quand même, à un moment ça tournait gag, on avait l'impression d'un match de coupe de France, le gardien faisait des miracles...Maintenant, j'ai vu le Sénégal, on a vu le Maroc, le Nigéria, la meilleure impression pour l'instant dans le jeu, c'est l'Algérie pour moi», a expliqué le spécialiste français au micro de RMC sport. «Pour moi, dans le contenu, ce qu'ils ont montré, c'est perfectible, ils n'ont pas été efficaces, ça c'est vrai. Maintenant, je n'ai pas envie d'être inquiet outre mesure après ce premier match, non je ne crois pas qu'il faille céder tout de suite à la panique», a indiqué Daniel Riolo.