Près d'un mois après l'installation du professeur Khelladi Sidi Mohamed Bouchnak au poste de président du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), et après un silence qui aura duré autant, son bureau s'est réuni ce mercredi pour l'élaboration du projet de règlement intérieur et de la charte d'éthique et de déontologie de l'institution, sa feuille de route et le calendrier de ses travaux. Selon un communiqué publié vendredi, le président du Cnese, qui a présidé la réunion, «a recommandé l'adoption des 54 engagements du président de la République comme document de travail pour l'élaboration du Programme d'action du Conseil en vue d'accompagner le Gouvernement dans sa mise en œuvre, saluant les efforts du Gouvernement visant la mise en œuvre des conclusions de la Conférence nationale sur la relance économique». Au cours de cette réunion, Khelladi Sidi Mohamed Bouchnak a «mis l'accent sur la nécessité de s'en tenir aux missions et attributions du Conseil», rappelant son rôle purement consultatif et sa qualité d'espace de concertation et de dialogue national et de mécanisme d'évaluation des politiques publiques qui émet son avis sur les questions économiques, sociales et environnementales. Le premier responsable du Cnese a également insisté sur «le respect de la date-butoir de la mi-mars pour l'achèvement des travaux prioritaires, dont le règlement intérieur et le code d'éthique et de déontologie de l'institution et la mise en place d'un tableau de bord relatif aux engagements du président de la République avec leur catégorisation par thématique afin de permettre aux commissions permanentes du bureau, en coordination avec les différents départements du Conseil, de préparer des rapports et des études et d'émettre des recommandations à cet égard. Il a demandé à chaque commission permanente de «mettre en place sa propre feuille de route, à condition qu'elles soumettent les résultats de leurs travaux périodiquement tous les trois mois», insistant sur la révision «des feuilles de routes réalisées depuis l'installation du Conseil tout en unifiant leurs formes et contenus pour les soumettre à l'Assemblée générale (AG) du Conseil dont la session ordinaire est prévue pour la fin mars». En septembre 2021, lors de la cérémonie d'installation des membres du Cnese, le Président Tebboune a mis en avant «le rôle important du Conseil», appelant ses membres à «formuler des recommandations nationales inédites sur toutes questions d'ordre économique, social ou environnemental, et de recourir aux compétences algériennes pour relancer l'économie nationale». Le président avait salué le rôle du Cnese, constitutionnalisé à la faveur de la révision de la Constitution de novembre 2020 avec l'intégration de la dimension environnementale, et qui se veut «un espace de concertation qui permet de cristalliser des outils scientifiques pour consacrer un nouveau modèle économique et proposer des recommandations susceptibles de préserver et de valoriser les acquis sociaux». Le Président Tebboune a souligné l'importance des questions environnementales dans le développement durable. Il a mis en avant le «rôle sensible du Conseil» en matière de débat et de cristallisation des nombreuses idées, outre les recommandations et orientations du Gouvernement pour «garantir une meilleure gestion, sans aucun conflit institutionnel». Le chef de l'Etat a souligné son attachement à «la diversification de la composante du Conseil pour représenter les différentes régions du pays et inclure la Communauté algérienne à l'étranger. Pour rappel, c'est en mars 2016 que le Cnese est entré dans la Constitution au titre des institutions consultatives. D'après l'article 204 de cette Constitution, le Cnes est «un cadre de dialogue, de concertation et de proposition dans le domaine économique et social. Il est le conseiller du Gouvernement». Il regroupe en son sein des membres représentatifs ou qualifiés. Dans la Constitution de novembre 2020, le Cnes change d'appellation et s'approprie la dimension environnementale pour devenir Conseil national économique, social et environnementale (Cnese). Il est composé de 200 membres dont 20 sont désignés par le président de la République, 45 représentants les administrations et institutions publiques, et 135 au titre des secteurs économique et social, ainsi que de la société civile, désignés par la Commission ad hoc.