Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Yacine Merabi, a fait part avant-hier, de l'adoption par son secteur d'une nouvelle stratégie pour l'adaptation de ses programmes aux besoins de l'économie nationale en main-d'œuvre qualifiée. La mise en place de cette stratégie intervient dans le cadre de la poursuite du processus de réforme engagé pour améliorer la qualité de la formation, a expliqué M. Merabi, lors de sa présentation de la politique du secteur devant la Commission de la Santé, des Affaires sociales, du Travail et de la Formation professionnelle à l'Assemblée populaire nationale (APN). La réalisation de cet objectif passe, poursuit le ministre, par «le renforcement du partenariat», rappelant en ce sens que «24 conventions-cadres ont été signées au cours de l'année 2020/2021, dont 1.498 conventions au niveau local, et l'adaptation des offres de formation aux besoins locaux, à travers l'élaboration de plans de formation pour les wilayas». Il a souligné par ailleurs, que le secteur compte plus de 1.200 établissements de formation avec une capacité d'accueil de 700.000 places pédagogiques, et que le nombre total de stagiaires pour la rentrée d'octobre 2021 était 558.000 stagiaires. Quant au le nombre des établissements de formation professionnelle privés agréés, a atteint, selon lui, 727 établissements de formation en fin de mois de décembre dernier. Il a également rappelé les programmes de formation destinés aux personnes handicapées, en particulier physiques, où le secteur contribue, à travers la qualification, à l'intégration de cette catégorie dans la vie socio-professionnelle, dans les centres régionaux de formation spécialisés dans l'accueil de cette catégorie, situés dans les wilayas de Laghouat, Alger, Skikda, Boumerdès et Relizane. Le système de la formation professionnelle est composé de secteurs privé et public, a-t-il souligné, ajoutant qu'il a pour mission de dispenser une formation aux jeunes désirant acquérir des compétences en sus de couvrir les besoins du marché de l'emploi. Dans le même sillage, M. Merabi a mis en avant l'engouement des jeunes pour les métiers de l'informatique, hôtellerie, restauration et tourisme. D'autres s'orientent, a-t-il ajouté, vers des formations de courte durée en agriculture, agro-alimentaire, apiculture et la transformation des huiles pour créer ensuite leurs start-ups. En outre, le ministre a fait savoir qu'un programme de formation en entrepreunariat a été mis en place au profit des stagiaires en fin cycle, outre «la maison d'accompagnement et d'insertion qui se veut un espace d'information et d'orientation en entreprenariat». Concernant l'adaptation du cadre législatif, M. Merabi a dévoilé «l'élaboration prochaine d'une série de textes juridiques et règlementaires qui revêtent une priorité pour l'activité du secteur». A l'occasion, le ministre a relevé certains domaines prioritaires que le secteur compte initier à court terme à l'instar de l'installation de l'observatoire de la formation et de l'enseignement professionnels.