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Les prérogatives du wali
Boumerdès
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 06 - 2022

Le wali est un haut fonctionnaire dont la fonction est définie par la Constitution, Le wali est la représentation de l'Etat au niveau de sa wilaya, il est chargé de la mise en œuvre des politiques publiques. Son rôle va devenir l'organe de coordination des services de l'Etat et des politiques de l'Etat, il a le pouvoir de contrôle de légalité des actes
administratifs établis par les pouvoirs publics.Un wali est nommé dans chaque wilaya par décret présidentiel signé du Président de la République lui-même, il peut être muté d'office ou révoqué de manière discrétionnaire. C'est des personnes qui sortent exclusivement de l'Ecole nationale d'administration, c'est le représentant du Gouvernement. C'est à lui qu'est conféré l'autorité d'accorder des agréments pour les associations avec étude des dossiers par la Drag, alors comment se fait-il et pourquoi le dossier concernant la création d'une association des propriétaires de la zone d'activité s'est vu recevoir un avis défavorable illégale ? La procédure dont le chef de daïra de Bordj Menaïel a outrepassé ses prérogatives en demandant l'avis d'un directeur d'une entreprise de gestion en litige avec les propriétaires de la zone d'activité : l'avis est caduque et il n'y a que le wali qui en est l'autorité suprême à délivrer un avis favorable ou défavorable ! Il y a anguille sous roche ! Lors d'une audience, c'est Monsieur Yahia Yahiaten wali de Boumerdès qui avait suggéré aux propriétaires de la zone d'activité de se constituer en association ! Selon les dires de l'ex-PAPW de Boumerdès et par les sous-entendus de son président, la zone d'activité de Bordj-Menaïel serait déclassée en zone urbaine pour être prise en charge par la collectivité locale de Bordj Menaïel. Pourquoi le deux poids deux mesures dans la ville de Bordj Menaïel ? Aussi, pour ceux qui ne le savent pas, les zones d'activité de Bordj Menaïel sont gérées selon le décret 84-55 du mois de mars 1984 comme des zones industrielles, c'est grave et illégale ce qui se passe à Bordj Menaïel, inadmissible et inacceptable cette façon de faire. Les zones industrielles comme celles de Rouiba et Reghaïa ont leurs propres cahiers des charges, il n'est pas le même que celui des zones d'activités. A ne rien comprendre étant donné qu'il existe une zone d'activité dépendant de la collectivité locale et qui est située côté Ouest de la ville des Coquelicots et deux autres rattachées à la wilaya de Boumerdès formant l'extension de la première, toutes sont situées dans une zone urbaine et où le trafic de véhicule est à l'abandon, l'activité commerciale de ventes et achats proliférant, une activité tel que le lavage graissage est-elle considérée comme une activité industrielle, idem pour la mécanique, la menuiserie métallique ou d'aluminium, de bois, la vente de céramique, la vente de matériau de construction, la vente de semences et plants, et autres activités commerciales, le jargon dialectal arabe bien de chez nous, beaucoup d'anecdotes ont été laissées par nos ancêtres pour nous rappeler que dans la vie «A chacun son métier et les vaches sont bien gardées». «Il ne faut pas mélanger l'industrie qui elle est une activité économique productive avec les petites activités commerciales qui n'ont rien à voir avec le ministère de l'Industrie. Les zones d'activités de Bordj-Menaïel sont des activités commerciales avec des registres de commerce et le premier responsable de ces zones est le ministère du Commerce. La première zone d'activité commerciale de l'ex-EGZIB est le prolongement de celle rattachée à la collectivité locale de Bordj-Menaïel, elle est le trait d'union de la sortie de la ville vers les Issers-Alger et aussi la deuxième zone d'activité est le début de l'agglomération de la localité de la ville des coquelicots. Aussi, il faut dire que si la wilaya de Boumerdès offre une image désolante, elle est le reflet et la photocopie de la plupart de toutes les autres wilayas de notre Algérie profonde. Pourtant, ce ne sont pas les potentialités ou la volonté qui manquent pour changer la situation. L'emplacement géographique stratégique de la commune de Bordj-Menaïel pourrait la hisser en un pôle économique régional, les pouvoirs publics misent beaucoup sur les zones d'activités pour absorber le chômage et permettre aux communes de s'auto-financer à travers les recettes fiscales, malheureusement sur le terrain, la mission est parsemée d'embûches.
Le wali est le premier responsable étatique, garant des lois de la République, car un pays sans loi, c'est un pays sans foi où l'anarchie règne et devient maître de la situation, la loi doit être au-dessus de tous car dans un pays qui se respecte, la loi est le fondement de toute une vie sociale : la preuve, aucune société ne peut s'étaler, ni prospérer, ni surtout durer si elle n'est basée sur un ensemble de règles qui précisent et régissent les relations entre les individus qui la composent qui fixent les limites du comportement de chacun dans l'intérêt supérieur de la collectivité et qui conditionnent la réussite des objectifs tracés. La loi est le fidèle reflet de la nature véritable de la société qui la prescrit. Une société de domination édicte des lois dominatrices, une société de justice des lois équitables. L'Etat algérien doit être un Etat démocratique et populaire au service exclusif du peuple. Alors que se passe-t-il dans notre pays l'Algérie ? Pourquoi le peuple n'a-t-il pas confiance en ses gouvernants ? Où se situe la grande faille ? Pourquoi applique t-on la politique des deux poids deux mesures ? Qui sont-ils ces walis, ces responsables étatiques, ces élus qui n'accordent aucune audience aux citoyens pour écouter leurs doléances ? La raison, c'est que dans notre pays on respecte plus rien et c'est bien pourquoi, à l'évidence, l'application de la loi à des niveaux divers est l'affaire de tous. Quelque chose cloche quelque part ! À Boumerdès, il est quasiment difficile de régulariser un quelconque document administratif pour la simple raison que la bureaucratie est toujours reine, les citoyens ne savent plus à quel saints se vouer et les blocages demeurent à tous les niveaux, que ce soit dans la Direction générale de la réglementation de l'administration (Drag), la Direction du centre national des registres de commerce (CNRC), la Direction de la jeunesse et des sports (DJS), la Direction des impôts, la Direction du cabinet du wali, la daïra au niveau de chaque commune, la direction des Domaines, la Conservation foncière et autres secteurs étatiques.
Les responsables étatiques ainsi que les citoyens sont concernés et même engagés pour défendre les lois de la république qui tire leurs substances de leurs propres rangs et œuvre pour la réalisation de leurs aspirations. C'est l'unique voie pour parvenir à nos fins et asseoir solidement l'avenir du pays. Les lois existent mais elles ne sont pas appliquées convenablement, il y a beaucoup de «deux poids, deux mesures», d'injustice sociale. Les décisions sont applicables pour certains mais pas pour les autres, car la loi du plus fort l'emporte sur la réalité, la hogra, la corruption, le piston, le favoritisme, le clientélisme sont les leitmotivs de tout un chacun et là est la gravité. De quel droit un P/APC délivre-t-il des autorisations pour la construction de kiosques ? Comment la direction de la conservation foncière n'arrive t-elle pas à «rendre à césar ce qui appartient à césar», c'est-à-dire restituer un terrain appartenant à un particulier malgré la présentation de documents authentiques ? Que faut-il faire lorsque des citoyens sont harcelés par une entreprise qui fait du racket, leur demandant de s'acquitter d'une somme colossale, alors que ces derniers disposent d'actes de propriétés (facture portant mention quote-part). Dans notre pays, il faut remettre les pendules à l'heure. L'Etat algérien possède une triple signification : sociologie, organisationnelle et juridique. La wilaya de Boumerdès est très en retard dans le domaine socioéconomique, socioculturelle, socio-commerciale, socio-sportif, socio-touristique, et par ce fait, un grand nettoyage se doit d'être effectué pour le bien de la population et des trente-deux communes.n


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