L'Algérie et la Jordanie plaident pour le renforcement de la coopération énergétique, agricole et économique pour favoriser et maximiser les opportunités commerciales. La question de l'éventuel approvisionnement de la Jordanie en gaz et pétrole algériens était au cœur des discussions entre le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab et le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Approvisionnement du Royaume hachémite de Jordanie, Youssef Al Shamali. Ce dernier a qualifié les échanges avec son homologue algérien de «très fructueuses», et a exprimé à l'occasion la volonté de son pays à «développer les relations de partenariat avec l'Algérie et à renforcer les consultations économiques et les échanges d'expérience». Une opportunité pour l'Algérie afin de renforcer sa présence sur le marché asiatique. Au cours de leur entretien, les deux parties ont tracé un programme de travail «prévoyant l'étude des possibilités d'approvisionnement de la Jordanie en pétrole brut, en GNL et en GPL ainsi que la distribution et le stockage des produits pétroliers en Jordanie», selon le communiqué du ministère de tutelle. La Jordanie veut sécuriser ses approvisionnements énergétiques d'autant plus que le contexte géopolitique actuel devient très serré et explosif. La crise géopolitique en Europe et la reprise économique après deux ans de pandémie ont fortement encouragé la demande de Gnl qui, contrairement au gaz naturel acheminé via des gazoducs, peut-être transporté par des méthaniers de n'importe quel pays du monde. L'une des raisons qui font que les pays importateurs de gaz s'intéressent au Gnl pour assurer leur sécurité énergétique et leur relance économique. La Jordanie a manifesté son intérêt pour l'achat du pétrole et gaz algériens. Un groupe de «travail a été chargé de mettre en œuvre les actions retenues pour étudier les possibilités d'approvisionnement de la Jordanie en pétrole brut, en GNL et en GPL ainsi que la distribution et le stockage des produits pétroliers en Jordanie», a indiqué un communiqué du ministère de l'Energie. Les deux pays veulent inscrire leur partenariat dans une dynamique gagnant-gagnant en créant des opportunités d'investissement pour les entreprises des deux pays. M. Arkab a évoqué des possibilités d'investissements immenses en Algérie dans le domaine de l'énergie. Il a appelé, à l'occasion les «entreprises jordaniennes à venir investir dans le domaine minier en Algérie, notamment dans les domaines de l'exploration minière, l'or, les terres rares ainsi que la production des engrais et fertilisants et la transformation des phosphates», selon la même source, mettant en avant «la politique énergétique et minière algérienne». Les deux pays espèrent hisser leur partenariat vers un futur plus prometteur, en profitant de la conjoncture économique actuelle pour construire de nouveaux projets dans divers domaines. Lors d'une rencontre bilatérale en présence d'hommes d'affaires algériens et jordaniens, organisée en marge de sa visite en Algérie, avant-hier, le ministre jordanien de l'Industrie, du Commerce et de l'approvisionnement, a évoqué les «opportunités d'investissement disponibles en Algérie, notamment dans le domaine de l'industrie agro- alimentaire, susceptible de contribuer au relèvement du volume des échanges commerciaux entre les deux pays». De leur côté, les hommes d'affaires des deux pays ont plaidé depuis Blida, leur rencontre, sur «la nécessité d'intensification des efforts conjoints pour faciliter les échanges commerciaux et industriels entre les deux pays, dans la cadre d'un partenariat gagnant-gagnant». A l'issue de cette visite, les deux parties ont décidé de «travailler ensemble en vue de renforcer la présence de l'Algérie en Asie et de la Jordanie en Afrique, et pour l'échange d'expertises et l'intensification des visites de jeunes Jordaniens et Algériens actifs dans le domaine des Start-ups». L'Algérie, pour sa part, s'apprête à publier sa nouvelle loi relative à l'investissement, très attractive pour les investissements étrangers. Un nouveau cadre réglementaire pour une meilleure efficacité.