L'Association pour le contrôle des ressources naturelles et la protection de l'environnement au Sahara occidental, a dénoncé la participation d'entreprises espagnoles à un forum économique les 21 et 22 juin, organisé par l'occupant marocain dans la ville occupée de Dakhla, et leur implication dans le pillage des richesses du peuple sahraoui.Selon l'agence de presse sahraouie (SPS), l'association a affirmé, vendredi, que la participation des entreprises espagnoles au forum est un «mépris flagrant des décisions de la Cour européenne de justice», appelant ces entreprises à se soumettre à ces arrêts et à respecter le droit international concernant la souveraineté du peuple sahraoui sur ses territoires et ses richesses. L'Association a réitéré son appel aux Nations unies, à l'Union européenne (UE) et à l'Union africaine (UA) pour qu'elles assument leurs responsabilités juridiques et morales envers le peuple sahraoui. L'association souligne que le pillage des richesses du peuple sahraoui, en plus d'être l'un des nombreux crimes de l'occupation, constitue une entrave aux efforts des Nations unies pour la décolonisation du Sahara occidental, et les entreprises impliquées doivent assumer leur responsabilité vis-à-vis de cette situation. La représentation du Front Polisario en Espagne avait dénoncé les tentatives de manipulation que le régime marocain mène avec des entreprises et des hommes d'affaires espagnols dans les territoires occupés du Sahara occidental. La représentation du Front Polisario en Espagne a dénoncé mercredi les tentatives de manipulation que le Maroc entend mener avec des entreprises et hommes d'affaires espagnols dans le territoire occupé du Sahara Occidental. Suite à l'organisation par le Maroc d'un soi-disant événement dans la ville occupée de Dakhla les 21 et 22 juin pour augmenter les investissements dans les zones sahraouies occupées, le délégué du Front Polisario pour l'Espagne, Abdallah Arabi, a, dans un communiqué, condamné «catégoriquement» cette manœuvre d'hommes d'affaires marocains et espagnols. En effet, des hommes d'affaires et des personnalités bien connues du lobby marocain en Espagne se sont mobilisés pour blanchir l'occupation militaire du territoire sahraoui et participent à ces événements, sous prétexte d'un forum économique. «Le Maroc a lamentablement échoué», a indiqué la délégation sahraouie en Espagne, soulignant que ce forum «par sa simple existence, contrevient au droit international et à la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), car toute activité qui se déroule dans le territoire occupé du Sahara Occidental doit avoir le consentement du peuple sahraoui, à travers son unique et légitime représentant, le Front Polisario». Pour le Front Polisario, «cet événement suppose une manœuvre de plus pour légitimer une occupation militaire que subit le peuple sahraoui depuis près d'un demi-siècle». Un événement qui ne peut occulter «la discrimination à l'égard de la population sahraouie, les disparitions forcées, l'emprisonnement de prisonniers politiques, la répression la plus brutale et les tortures exercées par les forces d'occupation marocaines», a poursuivi la délégation. La représentation du Front Polisario en Espagne insiste dans son communiqué sur le fait que le revirement de Madrid dans le dossier sahraoui, «loin d'aider à résoudre le conflit, a encouragé le Maroc à poursuivre sa dangereuse aventure expansionniste avec les risques graves d'instabilité régionale et ses conséquences évidentes pour l'Espagne». Le Sahara Occidental est un territoire non autonome, en attente de décolonisation, comme le rappellent les résolutions de l'ONU. Un territoire distinct et séparé du Maroc, selon, entre autres, la jurisprudence constante de la Cour de justice de l'Union européenne.