camions avec sept chauffeurs engagés par une société algérienne dans des activités de transport de marchandises entre l'Algérie et le Mali a été attaqué au Nord de ce pays, à Gao, par un groupe armé composé de quatre individus circulant à motos.Trois chauffeurs algériens ont été blessés, dont un grièvement, selon un communiqué rendu public samedi par le ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l'étranger. La même source précise que les blessés ont été évacués sur l'hôpital de Gao, où ils ont été pris en charge. Un est déjà sorti de l'hôpital alors que les deux autres sont maintenus sous contrôle médical. Le ministère fait remarquer que, selon les informations disponibles, aucun pronostic vital n'est engagé. «L'attaque a eu lieu aux abords de la ville de Gao, au Mali, à deux heures du matin dans la nuit du 8 juillet, dans un campement utilisé par les camionneurs pour se reposer. Les assaillants avaient réclamé de l'argent. N'ayant pas obtenu gain de cause, ils ont recouru à l'utilisation de leurs armes à feu, des Kalachnikovs selon les camionneurs», indique la même source qui souligne que cet acte criminel qui n'a pas été revendiqué, est attribué par des habitants de cette ville aux bandes criminelles qui activent dans cette région du Mali». Le ministère fait savoir que «l'ambassade d'Algérie à Bamako suit de près la situation de ces ressortissants». Le Mali est le théâtre d'actes de violences commis imputés à l'activité terroriste mais aussi aux groupes de bandits et aux réseaux mafieux impliqués dans des trafics de tout genre (drogue, migration clandestine, armes...). Au mois de juin, des attaques terroristes perpétrées à Diallassago et dans deux autres localités du cercle de Bankassayant, ont fait 132 morts parmi les civils. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a fait savoir que l'Algérie a condamné avec force ces attaques terroristes. «L'acharnement haineux des hordes terroristes sur des populations sans défense rappelle, une fois encore, la nécessité d'éradiquer ce fléau étranger à nos sociétés ainsi qu'aux valeurs et à la foi du Peuple malien frère», a souligné le communiqué. L'Algérie a appelé à une réaction ferme de la part de l'Union africaine, ainsi que de la Communauté internationale dans son ensemble, et a souligné l'urgence d'une mobilisation accrue pour éliminer ce fléau qui ne cesse de prendre de l'ampleur sur notre continent. L'Algérie a souligné également la nécessité d'avancées rapides et substantielles dans la mise en oeuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du Processus d'Alger afin de renforcer les capacités de l'Etat malien et son autorité sur l'ensemble de son territoire national. Récemment, le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, a déclaré que «les dirigeants de l'organisation ont décidé de lever les sanctions économiques et financières qui étaient imposées au Mali après que les autorités maliennes aient franchi des pas importants sur la voie d'un retour à une situation constitutionnelle». Il a ajouté, lors d'un point de presse à l'issue du sommet, que cette décision immédiate «a été prise après les recommandations de l'émissaire de la Cédéao, Goodluck Jonathan », ancien Président nigérian. Les sanctions de la Cédéao contre le Mali ont été décidées au mois de janvier dernier, en raison du retard mis par les militaires concernant le transfert du pouvoir aux civils. Par ailleurs, Jean-Claude Kassi Brou a ajouté que l'organisation ouest-africaine a demandé à tous les partenaires d'«octroyer au Mali l'aide technique et d'accompagner le pays dans le processus d'organisation des élections et leur préparation afin que réussisse la période de transition », qui durera jusqu'à mars 2024. Le gouvernement malien de transition a présenté quelques jours auparavant à la classe politique et aux acteurs de la société civile, les dates des différentes échéances électorales (présidentielle, référendaire et législatives). Ainsi, le référendum est prévu pour le mois de mars 2023, l'élection des conseillers des collectivités territoriales pour juin 2023, tandis que les premier et deuxième tours de l'élection des députés à l'Assemblée nationale sont respectivement programmés en octobre et novembre 2023. La présidentielle devrait quant à elle, se tenir en février 2024, avait rapporté jeudi dernier l'agence de presse malienne (AMAP). Lakhdar A.