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L'Algérie, cet allié fiable «des producteurs et des consommateurs d'énergie» ! Al Ghais, SG de l'Opep en Algérie en plein conflit pétrolier avec les USA
Cette coupe de grande ampleur a provoqué une onde de choc sur le marché pétrolier et surtout le courroux du Président américain, Joe Biden, de punir l'Opep, accusant l'Arabie saoudite d'être à l'origine de l'inflation que connaît le marché américain et de s'aligner à la Russie, actuellement en guerre contre l'Ukraine. Pour l'Opep, la décision est purement « économique ». L'Opep a toujours défendu l'intérêt de ses membres, comme c'était le cas en 2016, lors de l'adoption de l'Accord d'Alger. Des ministres et hauts responsables saoudiens ont réitéré à maintes reprises que l'objectif de cette décision est de stabiliser les prix du pétrole et de maintenir l'équilibre entre l'offre et la demande, ce qui n'est pas facile dans un contexte économique très délicat. L'économie mondiale se rapproche de plus en plus de la récession, a indiqué, dans son dernier rapport, le Fonds monétaire international (FMI). Des signes inquiétants que le cartel ne souhaite pas ignorer pour ne pas retomber dans la tourmente d'une chute drastique des prix et un choc de l'offre. L'économie de l'Arabie saoudite, de l'Egypte, de l'Algérie et de tous les autres membres de l'Opep a subi de plein la crise pétrolière de 2014 à 2016. Un scénario que le groupe veut éviter, alors que le monde actuel traverse une multitude de crises, économique, financière, énergétique et alimentaire. Le marché pétrolier s'avère très sensible aux perspectives sombres de l'économie mondiale, c'est qu'essaient d'expliquer l'Arabie saoudite et les autres pays membres du cartel qui rejettent les accusations des Etats-Unis à leur encontre. L'année 2023 risque d'être très difficile pour l'économie mondiale, a indiqué, récemment, Pierre-Olivier Gourinchas, l'économiste en chef du FMI, dans un entretien accordé à Intelligence Energy, cité par le journal El Ahram. « Le pire reste à venir et pour beaucoup de gens, 2023 sera vécue comme une récession », a-t-il prévenu. La décision de l'Opep+ est motivée par des raisons économiques. « En cas de récession, ce qui est touché en premier, est toujours la demande pétrolière mondiale », a déclaré, à son tour, le secrétaire général de l'Opep, Haitham Al Ghais, dans un entretien, estimant que « la réduction de 2 millions b/j annoncée correspondra en réalité à une baisse de 1 mb/j car le volume réel de production de l'alliance est aujourd'hui inférieur à leurs quotas officiels ». L'Opep défend ses intérêts Le SG du groupe a mis l'accent aussi sur le besoin urgent d'investir dans le secteur des hydrocarbures pour augmenter les capacités de production et de raffinage afin de faire face aux pénuries qui menacent le marché mondial. Pour certains experts, les Etats-Unis qui voient certains de ses stocks de pétrole baisser, cherchent à donner une dimension politique à cette décision afin de justifier ses échecs dans la gestion de la crise énergétique qui touche, durement, les pays européens, en quête de nouveaux fournisseurs. Sachant que ces pays en crise, prennent des décisions, sans prendre en considération l'impact de ces positions sur l'économie des pays producteurs. Lors de la réunion des 27 pays membres de l'Union européenne (UE), ont exprimé leur volonté d'imposer un prix plafond au brut russe, mais aussi de plafonner les prix du gaz. Des deux décisions qui divisent d'ores et déjà, les membres de l'UE et considérée comme « une ingérence sur le marché pétrolier par les pays de l'Opep et de ses alliés. Les Etats-Unis restent l'unique bénéficiaire de cette situation car même s'il n'a pas besoin du pétrole de l'Opep, il a besoin d'avoir des tarifs bas pour pouvoir gérer la crise économique qui secoue son pays. Le Président Biden menace l'Opep qui après plus de 60 ans au compteur, reste unie et refuse de céder aux chantages extérieurs et défend sa position « apolitique ». Les pays membres de l'Opep comptent bien défendre leurs intérêts et renforcer leur solidarité face aux menaces étrangères, notamment, américaines. Des politiques américains souhaitent recourir à la loi NOPEC pour ne plus protéger les compagnies pétrolières et leurs dirigeants visant même de les traîner en justice. Une menace qui pourrait, en effet, agacer de nombreux groupes pétroliers, mais aussi les associés occidentaux. La question est plutôt délicate. L'évolution du marché pétrolier ces derniers mois sera évoquée par le SG de l'Opep, Al Ghais et le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, lors de sa visite de trois jours (du 15 au 17 octobre en cours). L'Algérie s'est toujours conformée aux décisions du groupe, plaidant aussi pour le renforcement des investissements dans le secteur des hydrocarbures afin d'augmenter la production pour répondre à la demande. C'est aussi l'occasion, probablement, pour discuter de l'évolution du marché gazier. L'Algérie figure parmi les lus importants producteurs de gaz. L'Opep a, pour rappel, signé un protocole d'accord avec le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) en octobre 2019. Pour les deux groupes, « les évènements de 2022 ont souligné l'importance de garantir un climat favorable aux investissements pour l'industrie », selon le communiqué publié sur le site de l'Opep.