D'un simple Conseil national d'analyses à une véritable instance consultative, les ambitions affichées avant-hier par le président du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), Yacine Ould Moussa, d'augmenter le rôle du Conseil qui le préside jusqu'à devenir un véritable outil d'évaluation des politiques de demain, est un grand engagement vers une nouvelle ère du Cnese. Devant la présence de nombreux ministres, du Conseiller auprès du président de la République chargé des affaires économiques, Yacine Ould Moussa et des présidents de plusieurs instances consultatives, le président du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), Sidi Mohammed Bouchenak Khelladi, a affiché avant-hier à Alger les grandes ambitions du Conseil qui le préside à devenir un acteur majeur dans l'accompagnement de l'édification d'une économie nationale forte, à travers l'augmentation de son efficacité et de son travail au premier rang en matière d'évaluation des politiques de demain. Livrant un discours devant les hauts responsables du Gouvernement, invités à participer à l'ouverture de la 3e Assemblée générale du Cnese, le président dudit Conseil a déclaré que le Conseil œuvrait à devenir, lors de la prochaine étape, un outil efficace d'évaluation des politiques et d'élaboration des études de prospective à soumettre au Gouvernement, mettant en exergue l'importance des réformes engagées par le président de la République en vue de l'édification d'une économie forte et l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen. Le premier responsable du Cnese a indiqué, dans ce cadre, que cette AG se voulait «une halte pour évaluer les indicateurs socio-économiques et environnementaux enregistrés en 2022, et envisager l'année prochaine, notamment les actions du Cnese, en tant qu'instance constitutionnelle chargée de l'évaluation des différentes politiques publiques». Le président du Cnese a également indiqué que «le Conseil, un mécanisme d'analyse et de prospective créé pour doter les pouvoirs publics d'analyses en lien avec ses domaines de compétence, s'attèlera durant la prochaine phase à jouer son rôle d'instance consultative au sein du système institutionnel de l'Etat afin de s'ériger en espace de dialogue et de concertation entre les différentes parties agissantes dans le processus de développement», a-t-il assuré. D'autre part, Yacine Ould Moussa a souligné que «le Cnese poursuit également l'élaboration d'un système informatique pour l'analyse des données et la création de bases et des données modernes en relation avec l'aspect socio-économique et environnemental, ce qui permettra le lancement de nouvelles approches pour nombre de dossiers, dont la transition énergétique, la sécurité alimentaire, la diversification de l'économie et l'ouverture sur les marchés extérieurs», dira-t-il devant les ministres. Il a également évoqué l'amélioration des conditions sanitaires causées par la Covid-19, ce qui a permis à l'Etat d'orienter tous ses efforts vers le parachèvement des réformes importantes engagées par le président de la République en vue de concrétiser le projet de l'Algérie nouvelle. Rappelons-le, le Cnese a déjà examiné 12 rapports lors de sa dernières Assemblée générale ordinaire (AGO), notamment sur le développement du territoire, la cohésion sociale, la réforme du système de santé national, l'impact socio-économique de l'augmentation des salaires en Algérie, la sécurité énergétique, la sécurité alimentaire, en plus de la participation de la société civile dans le dialogue relatif aux dossiers socio-économiques.