Le président du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), Rédha Tir, a expliqué, hier, lors de la cérémonie d'installation des membres de l'institution, que celle-ci veut contribuer à la mise en place d'une économie "moderne" et "ouverte" basée sur un modèle "d'équilibre global" qui tienne compte des changements survenus dans l'évolution de l'économie mondiale, notamment dans les domaines de "l'environnement, de la transition énergétique et de la gouvernance". Rédha Tir a estimé que le Cnese doit, cependant, identifier les moyens idoines d'y parvenir. Il est évident que la composante humaine dont est dotée l'institution est essentielle. Elle va l'aider à dégager les moyens nécessaires à la réalisation de ses objectifs. D'ailleurs, le président du Cnese a mis en relief le fait que l'installation des membres du Conseil qui intervient dans une conjoncture exceptionnelle à l'échelle planétaire, allusion faite à la crise sanitaire, est une "étape cruciale" pour la concrétisation de l'engagement du programme du président de la République, visant à "renforcer" la place et le rôle du Conseil. Institution consultative, cadre de dialogue social et de concertation entre les différents acteurs du développement, un creuset d'idées et de débats, le Cnese contribue "activement au rapprochement des vues", a estimé M. Tir. Ce dernier a ajouté que l'installation des membres s'inscrit dans le cadre de la "nouvelle dynamique" qui vient consacrer la notion d'Etat qui est basée sur la culture institutionnelle, la démocratie participative et la valorisation des résultats (...). Rédha Tir a, par ailleurs, rappelé les principales missions dévolues à l'institution qu'il préside, soulignant ainsi que le Conseil s'attelle à évaluer les "politiques publiques" et à élaborer "des études et rapports" relatifs notamment aux questions de "prospective". Ce travail est soumis à l'appréciation de l'Exécutif. L'institution dresse également un état des lieux de la situation socioéconomique du pays, suit la mise en œuvre des recommandations issues de la Conférence de la relance socioéconomique tenue en août 2020, et poursuit la mission de la médiation entre les acteurs économiques et le gouvernement. M. Tir a, dans un autre registre, parlé de la modernisation, de l'organisation et du numérique au sein du Conseil, mettant en exergue le fait que le Cnese a procédé à la restructuration de son administration à travers le projet de l'e-administration pour le fonctionnement de ses structures et ses activités, en sus de la création d'un ensemble d'outils d'analyse des données, de l'intelligence économique et stratégique, dont des tableaux de bord économiques et des systèmes d'information géographique. Il est bon de savoir que le Cnese est composé de 200 membres dont 20 sont désignés par le président de la République, 45 représentant les administrations et institutions publiques et 135 au titre des secteurs économique et social, ainsi que de la société civile. L'institution est rattachée à la présidence de la République.