Le combat contre la corruption doit se poursuivre. Il concerne les Algériennes et les Algériens, chacun à partir de son poste. Un appel dans ce sens vient d'être lancé par le Président Abdelmadjid Tebboune, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption. «Nous avons fait de grands pas ensemble dans la lutte contre la corruption et la responsabilisation des corrompus, et nous sommes toujours fidèles à cet engagement», a-t-il écrit sur son compte Twitter. Il y a moins d'un mois, lors d'un Conseil des ministres, le Président Tebboune a appelé les Institutions de l'Etat à «poursuivre la lutte contre toute forme de corruption, quelles qu'en soient les ramifications, en coordination avec les instances et pays concernés». Plus récemment, le président du Pôle pénal économique et financier et la Cour de justice d'Alger, Kamel Ghazali a, lui aussi, appelé à la poursuite des efforts en matière de traitement des affaires qui relèvent de la lutte contre la corruption, et d'exécution des jugements définitifs. Il a salué «le travail colossal accompli par le Pôle économique et financier, et la Cour de justice d'Alger aux niveaux national et international», à travers l'activité judiciaire intense qu'ont connue ces deux juridictions dans ce cadre. «La lutte contre la corruption est l'un des principaux axes auxquels l'Etat accorde un intérêt particulier», a-t-il affirmé. La poursuite de la lutte contre les crimes de corruption consiste notamment dans la saisie et la confiscation de ces revenus à l'intérieur et à l'extérieur du pays. La Cour d'Alger a déjà confisqué un nombre important de biens à l'intérieur du pays, suite à la condamnation des auteurs en vertu de jugements et d'arrêts définitifs, a rappelé le procureur général près la Cour d'Alger, Moussa Othmane. Il a fait savoir que la traçabilité des fonds pillés se fait vigoureusement à travers l'exécution de nombreuses commissions rogatoires destinées à plusieurs Etats dans le cadre de la coopération juridique internationale. Selon lui, cette démarche «trouve un écho favorable à l'international». De son côté, la présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mesrati a appelé les forces vives et toutes les parties impliquées à adhérer aux démarches de prévention et de lutte contre la corruption. «Consacrée par la Constitution de 2020, la lutte contre la corruption est à même de jeter les fondements d'un système efficace susceptible d'éradiquer ce fléau, compte tenu des dispositions prévues à cet effet, notamment celles relatives à la protection de l'économie nationale et l'activation du rôle de la société civile pour contribuer à la gestion des affaires publiques», a affirmé Mme Mesrati dans son intervention lors d'un colloque sur «la politique de lutte contre la corruption en Algérie et la moralisation de la vie publique». Une Agence nationale de gestion des biens gelés, saisis et confisqués est en voie de création, pour recouvrer les biens de l'Etat et de récupérer tous les fonds détournés résultant des pratiques négatives dans la gestion des affaires publiques qu'a connues le pays par le passé et du détournement des fonds publics ainsi que de la prolifération des différents phénomènes de corruption. Le Président Tebboune a récemment exprimé, dans ce contexte, sa satisfaction quant à «la coopération perçue chez certains pays européens concernant le recouvrement des fonds détournés». Il a insisté sur «la suprématie de la Loi et la protection du citoyen qui figure en tête des priorités et au centre des préoccupations de l'Etat».