Le fait mérite d'être rapporté et souligné : ce dimanche soir, après avoir participé au Conseil des ministres, Abdelhakim Belaabed, ministre de l'Education nationale, est allé directement au siège de son ministère pour présider une conférence nationale tenue par visioconférence, en présence de cadres de l'administration centrale et des directeurs de l'éducation, pour commencer à mettre en application une décision prise juste avant, en Conseil des ministres, par le Président Abdelmadjid Tebboune qui a ordonné la titularisation immédiate de l'ensemble des enseignants contractuels du secteur de l'Education, dont le nombre est de 59.987 enseignants, l'opération devant s'achever au plus tard fin février 2023. C'est, de toute évidence, une marque de considération rarement manifestée à l'égard du corps enseignant. C'est une façon de voir l'enseignant «en tant qu'éducateur et non en tant que fonctionnaire administratif, car étant porteur d'un message et chargé de la formation des générations», selon le jugement porté par le Président Tebboune. L'échéance rapprochée, février 2023, exige de ne pas tarder. Première mesure d'application : une commission présidée par l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale a été installée pour assurer le suivi, l'encadrement et le contrôle de la mise en œuvre efficace de cette opération. Un communiqué du ministère de l'Education nationale fait savoir que pour assurer le bon déroulement de l'opération, la situation a été minutieusement examinée wilaya par wilaya. Le ministre a donné des instructions strictes pour mettre au point toutes les procédures et finaliser le processus d'intégration des enseignants contractuels concernés dans les plus brefs délais, avec un suivi immédiat via la plateforme numérique du secteur de l'Education nationale dans son volet relatif aux ressources humaines. Abdelhakim Belaabed, cité par l'APS, a salué à cette occasion, «la décision stratégique, importante et sage prise par le président de la République, portant titularisation immédiate de l'ensemble des enseignants contractuels du secteur de l'Education». «C'est une décision qui permettra d'apporter davantage de stabilité au secteur», a-t-il estimé. Le ministre a justifié en ces termes, la décision prise par le Président Tebboune : «Les enseignants contractuels ont acquis une expérience suffisante du fait qu'ils ont travaillé avec le même titre pendant plusieurs années». Il a rappelé que «des instructions ont été données, lors des conférences nationales consacrées à la préparation de la rentrée scolaire 2022-2023 pour le maintien autant que possible des enseignants recrutés sur la base de contrats au cours des années scolaires passées». Au cours de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée ce dimanche, le Président Tebboune a également ordonné, dans le cadre de la réforme du système éducatif, de «finaliser le Statut de l'enseignant avant le 31 décembre 2022». Il s'agit, a-t-il dit, d'encourager les enseignants à accomplir leur devoir professionnel et à perfectionner le niveau de formation, tout en promouvant leur situation socio-professionnelle, loin de toute exploitation, et ce, pour préserver le caractère sacré de ce métier noble». Le Président Tebboune a instruit de «veiller à l'évaluation continue de la nature des missions accomplies par l'enseignant en tant qu'éducateur et non en tant que fonctionnaire administratif, car étant porteur d'un message et chargé de la formation des générations». Pour les observateurs, les décisions prises par le Président Tebboune, en concrétisation de ses engagements, en faveur des enseignants prouvent tout l'intérêt qu'il porte à cette catégorie professionnelle chargée de la formation des générations et à leurs préoccupations tout en montrant sa disponibilité à y répondre avec toute l'efficacité voulue. Des délais ont été fixés pour mettre en exécution ces décisions sur le terrain. Dans le même sens, le Président Tebboune avait ordonné au Gouvernement de s'atteler à la révision des salaires des enseignants en vue d'améliorer leur niveau de vie, saluant, à maintes reprises, leur rôle prépondérant à garantir le droit à l'éducation pendant la pandémie Covid-19 en dépit des mesures exceptionnelles prises. Il y a deux mois, le ministère de l'Education nationale a lancé une vaste opération de promotion aux grades d'enseignant principal et d'enseignant formateur en faveur des corps d'enseignement pour laquelle 36.000 postes budgétaires ont été affectés. Lakhdar A. Voir sur Internet