«Les perspectives futures sont positives », a déclaré, avant-hier soir, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de l'entrevue périodique accordée à des représentants de médias nationaux, diffusée sur les chaînes de Radio et de Télévision nationales, affirmant que «l'année 2023 sera couronnée par l'adhésion de l'Algérie aux BRICS», défendant, ainsi l'attractivité du marché national et la stabilité économique du pays, ce qui attirent l'attention croissante des investisseurs étrangers. Il a exprimé son souhait de renforcer les investissements «conjoints avec les pays du groupe Brics en vue de réaliser le projet de train transafricain, qui permettra de relier l'Algérie aux pays du Sahel». «Tout un chacun est convaincu aujourd'hui que l'investissement en Algérie est rentable et loin d'être une aventure», a-t-il indiqué, réitérant la nécessité de relancer les partenariats sur la base du «principe gagnant-gagnant et le bénéfice mutuel loin de toute idéologie», soulignant, dans le contexte actuel, la disposition de l'Algérie à aider même les pays européens à surmonter leur crise énergétique à travers l'exportation de l'excédent de l'électricité et le renforcement des livraisons du gaz algérien vers l'Europe. Le projet du gazoduc transsaharien Nigeria-Algérie «fait face à du parasitage » «Une proposition faite à certains pays amis pour la réalisation d'un câble électrique reliant l'Algérie à l'Europe au point le plus proche de l'Italie, à 270 km, soit une distance courte», a déclaré le Président, assurant que «tous les moyens sont disponibles pour s'approvisionner en énergie depuis l'Algérie. Même les pays qui n'ont pas de gazoduc peuvent s'approvisionner directement en électricité». Exploiter au maximum le gazoduc Transmed reliant l'Algérie à l'Italie, gros client européen de l'Algérie qui s'était engagée avec ce partenaire «à hisser le volume des exportations de gaz naturel à 30/35 Mds M3 », a indiqué le Président Tebboune, annonçant «le projet de réalisation d'un deuxième gazoduc, étant donné que le gazoduc reliant les deux pays a quasiment atteint sa capacité maximale». Il a qualifié l'impasse énergétique que connaît l'Europe, ces derniers mois, d'«opportunité pour renforcer les exportations énergétiques algériennes», soulignant, dans ce sillage, la nécessité de profiter de cette aubaine à travers la multiplication des découvertes dans le domaine gazier «afin de porter le volume des exportations d'environ 53 Mds m3 actuellement à près de 100 Mds m3», jugeant indispensable «la réalisation de nouvelles découvertes de gaz à la lumière de la hausse du niveau de consommation interne, en ce sens que l'Algérie est devenue, à la faveur du développement qu'elle a atteint, un des plus grands pays africains consommateurs de gaz». En conséquence, le chef de l'Etat juge nécessaire l'extension du réseau de gazoducs algériens à d'autres pays de l'Afrique et de l'Europe, évoquant le méga gazoduc transsaharien «Nigeria-Algérie», précisant que «l'Algérie a convenu avec le Niger pour prendre en charge la réalisation du tronçon du gazoduc qui relie le Nigeria à la frontière algérienne», estimant que «ce projet d'envergure fait face à du parasitage». Tebboune exige un PIB à 200 mds usd pour adhérer aux BRICS Pour le Président Tebboune, l'année 2023 sera celle d'un rebond exceptionnel de l'économie nationale qui a déjà réalisé des résultats macroéconomiques positifs. Il est impératif, selon lui, de poursuivre ses efforts de dynamisation des secteurs économiques stratégiques, gage de l'émergence de l'économie du pays, candidat potentiel à une adhésion prochaine aux Brics (Brésil, Russie, Inde et Afrique du sud). L'Algérie a, d'ores et déjà, construit sa candidature sur de grandes ambitions économiques, selon le chef de l'Etat qui a mis en avant l'impératif de poursuivre les efforts «dans les domaines de l'investissement et du développement économique et humain d'une part, et de passer à des niveaux supérieurs d'exportation d'autre part». «La Chine, la Russie et l'Afrique du Sud ont accueilli favorablement cette démarche», a-t-il indiqué, estimant, toutefois, que « le travail se poursuivait pour la concrétiser avant la fin de l'année 2023, et ce, à travers la présence officielle de l'Algérie à sa réunion». «C'est lorsque notre produit intérieur brut (PIB) dépassera les 200 mds usd, que nous pourrons dire que nous sommes proches des BRICS», a-t-il précisé. La diversification économique est désormais une «évidence», tout comme la hausse des exportations hors-hydrocarbures. Les réformes économiques, foncières, structurelles et juridiques contribuent à l'amélioration des indicateurs économiques et à attirer plus de capitaux étrangers. «L'adhésion de l'Algérie aux BRICS ouvrira des perspectives prometteuses à l'investissement dans le pays et au partenariat dans les différents domaines économiques, notamment les mines et les infrastructures». Le président de la République a souligné, dans ce sens, l'engagement de l'Algérie pris envers les investisseurs étrangers assurant que «l'Algérie fournissait toutes les garanties pour capter les investissements directs étrangers (IDE) dans divers secteurs». D'importants projets seront lancés prochainement a-t-il indiqué, mettant en avant les avantages du nouveau de l'Investissement visant à attirer le maximum d'investisseurs étrangers. La Turquie a déjà exprimé son souhait de porter la valeur de ses investissements en Algérie à 10 milliards Usd.